Midship Runabout, tout un symbole.

La Toyota MR-S, troisième génération de MR, a été commercialisée chez nous entre 1999 et 2007. Véritable originalité chez un constructeur comme Toyota, elle reprend pourtant les recettes que l'on trouve dans les meilleures sportives du moment à savoir:

- Un châssis très affuté, salué par l'ensemble de la presse automobile.

- Un différentiel autobloquant.

- Un moteur en position centrale arrière.

- Une position de conduite proche de la perfection.

Toutefois, et parce que la MR-S visait une large clientèle, quelques impasses ont été faites:

- Le moteur est le 1ZZFE, soit un 4 en ligne de 1.8 de cylindrée de 138 chevaux, que l'on retrouve sur d'autres modèles bien moins sportifs !

- L'instrumentation est plus que sommaire, on a juste droit à la température d'huile.

- Les sièges, au look sportif, n'offrent pas un excellent maintien latéral.

- Le look s'est peut-être trop adouci depuis l'ancienne génération (SW).

A la conduite, on se rend compte que le manque de chevaux, flagrant, n'est finalement pas pénalisant. On prend plaisir à enrouler proprement les courbes, le moteur reste réactif (merci le VVT-i), et le freinage, châssis, boîte sont autant de délices à manier...

Les passant ne savent pas forcément ce que c'est, et les questions portent à sourire:

«Toyota fait des voitures comme ça ?»

«C'est un moteur à plat ?»

«C'est pas le symbole Toyota sur le capot avant ?»

Ah, oui, nous y arrivons... Effectivement, ma MR-S n'est pas totalement d'origine, je vous dois quelques explications.

Le principal défaut de la MR-S est d'être trop sage, mais on peut aisément passer outre.

Une admission, un collecteur d'échappement, un catalyseur (attention avec les précatas d'origine qui génèrent parfois une... cata!) et un silencieux judicieusement choisis peuvent générer un gain de poids intéressant et apporter une sonorité vraiment suggestive... Le gain en puissance n'est pas vraiment représentatif, même si on peut espérer une dizaine de canassons supplémentaires.

Côté châssis, une paire de combinés filetés de renom, ainsi que les renforts et barres adéquats permettent de gagner en rigidité, et permettre des passages en courbe proprement hallucinants. La direction est durcie, mais quel plaisir au volant....

Niveau transmission, un Quickshift, et un volant moteur allégé (en plus d'un embrayage renforcé), permettent de sublimer les qualités de la boite de vitesses.

Si vous optez enfin pour une bonne paire de pneumatiques, alors vous avez le cocktail parfait. Un petit Boxster ? N'ayons pas peur des mots: oui.

Faisons donc le bilan, et tâchons de définir son type d'utilisation, et son public aujourd'hui.