La France et l'Allemagne étaient parvenues à araser leurs différends pourtant profonds pour se liguer et faire une proposition commune concernant les normes futures de rejets CO2 dans l'automobile. Malheureusement, jusque ici l'Italie refusait de rejoindre ces 2 pays (tous ont des constructeurs nationaux d'envergure) arguant que leurs choix ne prenaient pas assez en compte leur propre marché constitué très majoritairement de petites voitures, peu émettrices de CO2.

L'Italie vient de faire savoir que la convergence a eu lieu et qu'elle se joignait dorénavant à la France et à l'Allemagne pour un proposition commune concernant les rejets CO2. Ce projet promet une baisse de 18% des émissions moyennes de CO2 (130gr/km) des véhicules neufs vendus en Europe entre 2012 et 2015.

La Commission Européenne se réunira le 24 Novembre et discutera à ce moment de ce projet. Jusqu'à présent la règle imposée par la Commission parlait d'une même baisse de 18% mais effective dès 2012 avec 10 gr/km supplémentaires gagnés (donc 120 gr/km au final) dans d'autres domaines tels que les pneus, la climatisation ou le carburant.

Le plan proposé par le trio Italie-France-Allemagne est plus ou moins un allongement du délai permettant d'atteindre l'objectif. Toutefois, des pénalités sont également instauré pour ceux qui n'atteindraient pas l'objectif.

On parle de 5 euros pour le 1er gramme de dépassement, 10 euros pour le second et 15 euros pour le troisième applicables jusqu'à réalisation de l'objectif règlementaire.

Vu la conjoncture de crise, la commission européenne pourrait bien aller dans le sens de ce délai supplémentaire. De toute façon, difficile de trouver un constructeur capable de financer l'évolution technologique qui permettrait d'atteindre un objectif aussi ambitieux d'ici 2012, soit dans seulement 3 ans ! Et ce sans donner un sou d'aide au secteur automobile.