Si l’apparence du Renault Mascott en fait un frère du Renault Master, il ne faut pas se fier aux apparences. Le Mascott est un vrai petit camion, au propre, comme au figuré ! Il est donc à réserver à certaines applications bien précises.

Successeur du B90/Messenger, le Renault Mascott a connu un meilleur succès. S’il partage de nombreux emboutis, ainsi que son site de production à Batilly, avec le Renault Master, il en diffère sensiblement par son architecture.

Le Mascott (et son clone le Renault Master propulsion) est un véritable petit camion, avec un châssis séparé de type échelle, deux essieux rigides ainsi qu’une transmission aux roues arrières via un essieu à roues jumelées. Le modèle version 2004 a subi de nombreuses évolutions, au niveau des motorisations, de l’habitacle et du châssis.

Exit les moteurs Iveco-Sofim. Renault Trucks, le maître d’oeuvre de ce programme, a choisi une motorisation Nissan de 2953 cm3. Le bloc moteur dérivé du 4x4 Patrol GR, est ici rebaptisé DXi3. En effet, la culasse, le système d’injection (à rampe commune) et le turbo-compresseur sont spécifiques à ce modèle. Deux niveaux de puissance sont disponibles : 115 ch (270 Nm de couple) et 156 ch (350 Nm de couple). Renault avance des intervalles de vidanges record : de 40 000 à 60 000 kilomètres suivant la qualité de lubrifiant. Nouveauté de la génération 2004 : les options climatisation et prise de force moteur sont désormais compatibles !

Les boîtes de vitesses, d’origine ZF, sont à 5 ou 6 rapports en fonction de la motorisation. La marche arrière est synchronisée et la commande est dorénavant actionnée par câbles. Le levier de vitesses a, comme pour le Master traction avant, migré vers la planche de bord. Une initiative qui libère davantage d’espace dans l’habitacle. Côté châssis, tous les modèles ont maintenant droit à des barres antiroulis, des freins à disques aux quatre roues et à un ABS ! S’il tient bien la route, le Mascott pèche par un manque certain de confort. La faute en incombe aux essieux rigides. En contrepartie, il est bien adapté aux usages chantier et aux métiers du bâtiment. Le régulateur de vitesse est d’origine sur les versions 160 DXi. Les Renault Trucks Mascott et Renault Master Propulsion souffrent d’une certaine surcharge pondérale, un phénomène qui ne s’est hélas pas arrangé avec la nouvelle génération (près d’un quintal en plus). Certaines versions 3,5 t de PTAC (fourgons isothermes, plateau de dépannage) peuvent se retrouver dans certains cas en charge utile négative et un fourgon grand volume à caisse rapportée n’offrira qu’une charge utile de Renault Kangoo ! Le bruit moteur est également assez envahissant. Par contre, le compromis choisi pour les démultiplications garantit un bon accord moteur/boite. Cela permet d’optimiser les consommations. Un modèle à caisse grand volume rapportée, sur un parcours difficile, n’a ainsi consommé que 11,6 litres aux 100 km à 66 km/h de moyenne.