Après avoir manifesté au Mondial de l’Auto samedi dernier, les salariés de Renault-Sandouville ont bloqué hier les accès de leur usine. Le mouvement de protestation continue.

Objectif : ne pas lâcher l’affaire. Les salariés continuent de manifester leur refus de voir 1000 emplois supprimés, sur les 3700 que comptent le site. Hier, des salariés CGT ont bloqué les accès de quatre portes, afin d’empêcher les mouvements de camion tant pour rentrer que pour sortir du site. Josiane Kharo, déléguée CGT a tout de même précisé que les employés désirant travailler n’ont pas été incommodés par le mouvement. A chaque porte bloquée des feux ont embrasé des palettes.

La crise fait suite aux difficultés rencontrées par les berlines et hauts de gamme de la marque, type Laguna 3, Espace et Vel Satis : pour rééquilibrer les comptes, Carlos Ghosn avait déclaré précédemment vouloir faire 10% d’économies pour équilibrer les 10% de pertes financières. Ces économies passent par la suppression en Europe de 5 000 emplois chez le constructeur, dont 1 000 à Sandouville.

La colère gronde chez les salariés, très représentés par les délégués CGT. L’une d’eux, Josiane Kharo explique : « Rien n'est fait pour les 1.000 salariés concernés par le plan de départ. On veut un plan clair et précis. »

Pour calmer le jeu, la direction a annoncé que le groupe assurerait la pérennité de tous ses sites français, et à attribuerait à Sandouville la construction d'un véhicule utilitaire dès 2012. Malgré cela, le mouvement n’est pas prêt de s’arrêter : d’après Fabrice Leberre, « Aujourd'hui, c'est un premier coup, mais cela va continuer et avec le temps on s'améliorera. »