Les syndicats ont d'ailleurs quitté la table des négociations regrettant que la direction des ressources humaines de leur entreprise n'avait pas reçu de mandat suffisant pour aller plus loin dans les pourparlers. Il est vrai que l'espoir des représentants sociaux résidait tout de même dans la perspective d'un zéro licenciement.


La tension est montée d'un cran cependant lorsque le politique a livré son sentiment sur le sujet. Le 11 mai dernier, Manuel Vals, le premier ministre, avait lâché que ce plan ne pouvait être accepté en l’état, tandis que le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a directement communiqué aux dirigeants qu'il devait revoir leur copie en soutenant les salariés.


Des prises de position tranchées que n'ont pas manqué de sensibiliser les syndicats qui sont descendus dans les rues de Lyon avant d'être reçus par le Préfet. Des représentants sociaux, alors forts de mille manifestants, qui demandent à présent aux ministres solidaires de passer des paroles aux actes.


Ces actes pourraient passer par une prise de participation de l’Etat dans le capital à hauteur de 150 millions d’euros, pour financer la gamme de camions de moyen tonnage. Par ce biais des emplois pourraient être préservés. Cependant, le même Etat s'est bien gardé de se prononcer ouvertement sur cette possible initiative.