Le communiqué AFP publié après l'annonce du Plan de soutien à l'automobile du gouvernement indiquait que Renault repoussait à 2013 l'arrivée de Zoé initialement prévue à l'automne 2012. Information confirmée par un porte-parole de la marque qui précisait que Renault ne communiquait plus de date précise tandis que Bruno Mathiez, secrétaire du comité central d'entreprise, parlait d'une commercialisation repoussée au premier trimestre 2013. En cause, des difficultés rencontrées sur la mise au point du système de tablette R-Link qui permet de gérer les informations concernant la consommation électrique du véhicule et de les mixer avec d'autres applications utiles au conducteur.

Si, techniquement, rien n'est vraiment alarmant, c'est sur le plan de l'image, très sensible pour Renault, que cet imbroglio de communication aura eu le plus d'effet négatif.

Renault fondant de très gros espoirs sur sa Zoé, tout le monde s'accordait à dire que ce report tombait mal puisque le gouvernement venait d'annoncer un gros coup de pouce aux autos électriques (7000€ de bonus écologique).


Puis, en fin de journée, un communiqué officiel de la marque venait rajouter un peu de flou à l'épisode en affirmant que « le lancement de Zoé aurait bien lieu fin 2012 et que les premières commandes seraient prises à l'issue du Mondial de l'Automobile. »


Une certitude ressort de tout cela, il existe un souci qui va retarder, si ce n'est la commercialisation (prise de commande), tout du moins la livraison des premiers modèles de la Zoé. On a beau jouer sur les mots chez Renault, les problèmes (normaux) rencontrés lors de la mise au point ne permettent pas de respecter le planning initial, ce qui en soi n'est pas dramatique pour une auto 100% électrique qui génère naturellement des problématiques inconnues jusqu'ici aux ingénieurs. Bref, ce cafouillage aura jeté un peu plus le trouble au sein des employés du Losange qui accordent de moins en moins de crédit à leur direction et donné au public, l'image d'un manque de cohésion manifeste en interne. Si, techniquement, rien n'est vraiment alarmant ni rédhibitoire, c'est bien sur ce plan de l'image, très sensible pour Renault depuis l'affaire de pseudo-espionnage, que cet imbroglio de communication aura eu le plus d'effet négatif. Pas de quoi redonner de la sérénité à une entreprise manifestement en manque de confiance en elle.