Si sur le plan Produit, l'année 2006 restera plus que transitoire, Renault n'aura pas chômé pour restructurer son outil de production en signant de multiples partenariats dans des pays émergents.

Des rumeurs font état de reprises positives des négociations avec le russe Avtovaz alors que le développement de Renault en Roumanie est avéré mais le plus spectaculaire concerne le deal signé cette semaine avec l'indien Mahindra.

Une usine d'assemblage capable de produire rien moins que 500.000 autos par an viendra rejoindre celle déjà construite pour la fabrication de la Logan (50.000 unités par an). Le début de la production sera effectif en 2009 avec une capacité de départ de 300.000 autos/an. A cela, s'ajoutera sur le même site un autre usine de fabrication de moteur.

L'investissement serait largement supérieur au milliard de dollars.

Renault déploie donc sa politique de réduction des coûts et suit en cela, les plus grands constructeurs de la planète qui déboulent en Inde comme des boulimiques sur du chocolat ! Il faut dire que le marché indien a augmenté de 68% entre 1998 et 2003 et représentaient 1.040.000 véhicules en 2004. Grâce à cet accord, Mahindra pourra élargir son offre de véhicules compacts aux particuliers. Les dirigeants de Mahindra ont tenu à préciser que ce contrat n'implique pas de participation croisée entre les 2 entités .

Suzuki qui était jusqu'alors le plus implanté en Inde a subi le contre-coup de cette annonce puisque ses négociations avec Nissan ont été stoppée dans la foulée de la signature de l'accord Renault/Mahindra. Ce sera donc une alliance tripartite. On comprend désormais que le deal avec GM n'était qu'une utopie dont la réalisation était perdue d'avance.

A ceux qui s'inquièteraient de cette re-localisation, sachez que le site de Valladolid et de Palencia en Espagne verront leurs effectifs sensiblement réduits. Après l'arrêt d'un millier de CDD, c'est une équipe de travail qui disparaîtra soit environ 1500 personnes. Les 300 Modus fabriqués chaque jour étant loin des 1300 prévues à l'origine, tout le monde s'attendaient un peu à ce plan de suppressions d'emplois qui doit être négocié avec les syndicats.

Et même si Fernando Alonso est est un beau double champion du monde F1 sur Renault, la marque française a perdu le leadership des ventes en Espagne, perdant 3 points de parts de marché depuis 2004.

Rien de bien réjouissant pour l'avenir du travail industriel sous nos lattitudes....

source: Les echos