Renault ne veut surement pas reproduire le cauchemar des années Mégane 2, Laguna 2 et Scénic 2 qui ont largement participé à détériorer l'image de la marque au losange. Du coup, le lancement du nouveau Espace, qui contribue au retour de Renault dans le haut de gamme, ne doit absolument pas être manqué. Renault a d'ailleurs pris le temps pour développer la cinquième mouture de l'Espace puisque son lancement a été retardé de six mois pour que Daimler, qui est, on le rappelle, partenaire de Renault sur certains projets, apporte son expertise sur le produit final.


« C’est vrai que ce programme a été retardé parce que nous ne voulions aucun compromis sur la qualité. Notre exigence a été très fortement remontée en termes notamment de qualité perçue à l’extérieur et à l’intérieur. Comme nous ne voulions pas faire de compromis sur le résultat final, nous avons accepté certains délais, ce que nous faisons très rarement, pour être certain que le produit soit au niveau que l’on souhaite. Cela a constitué une forme de montée en puissance de nos équipes coachées par nos amis de Daimler, cela a été très positif. L’un de nos très gros fournisseurs nous a dit que nous devenions agaçants à force d’être exigeant : "Vous êtes en train d’être plus exigent que Mercedes avec la Classe S et Audi avec l’A8", nous a-t-il dit. », a ainsi commenté Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité chez Renault.


Concernant le prix, Renault est d'entrée clair sur son jeu : « Nous sommes encore en train de réfléchir et nous n’avons aucune intention de brader ce véhicule qui a de la valeur. Il faut que nous même nous ayons une vraie confiance dans ce que l’on fait et dans l’argent que l’on y met. »


La version que vous avez vue au Mondial n'est donc pas le produit définitif (même si, évidemment, elle s'en rapproche largement).


Propos recueillis par Autoactu.com