Revenons à la racine de l'affaire. Le quotidien Dagens Industri a récemment rapporté que l'homme d'affaires suédois Thomas Sandell, gérant du fonds Sandell Asset Management, basé à New York, s'efforcerait d'intéresser des compatriotes au montage d'une offre de rachat des parts (20% du capital) que Renault possède dans le constructeur Volvo (poids lourds, moteurs, etc. mais rien à voir avec les voitures Volvo détenues par le groupe américain Ford). Rappelons, premièrement, que Renault est le premier actionnaire de Volvo même s'il est loin d'être majoritaire pour autant et que, deuxièmement, Volvo Trucks possède Renault Trucks (ah la magie des montages!). Cette information a provoqué une envolée du titre Volvo à la bourse de Stockholm.

La suite est somme toute classique. Un porte-parole de Renault a déclaré hier que le groupe n'envisageait nullement de vendre sa participation de 20%.

En fait le Dagens Industri explique que les manœuvres de l'homme d'affaire pourraient avoir une autre explication: faire pression sur la direction de Volvo pour accroître la rémunération des actionnaires.

Il sera intéressant de suivre l'actualité financière du monde du poids lourd dans les semaines et mois qui viennent au moment où le secteur pourrait subir de nouvelles concentrations. Elles auront forcément un impact sur les groupes automobiles...