Alors que PSA Peugeot-Citroën n'est pas vraiment en forme avec une marge opérationnelle de ‘seulement' 2.4%, Renault dévoile une marge opérationnelle de 592 millions d'euros, soit 2.7% de son chiffre d'affaires pour le premier semestre 2006... contre 4.4% sur la même période en 2005... c'est donc à peine mieux !

Malgré la hausse du coût de l'énergie et des matières premières (un surcoût de 185 millions d'euros), Renault table sur une marge opérationnelle de 2.5% pour l'année 2006.

Pour les années suivantes, c'est à dire le déploiement du Contrat 2009, Renault table sur une marge de 3.0% en 2007, 4,5% en 2008 et 6% en 2009 ! L'année 2006 est donc une véritable année de transition (vache maigre ?) pour le constructeur français, 2007 sera bien différent avec l'arrivée de 8 nouveaux modèles (en comptant les variantes de carrosserie), 7 modèles sont attendus en 2008 et 9 modèles en 2009 !

Avec 1 315 351 véhicules vendus au 1er semestre 2006, les ventes du Groupe Renault reculent de 3,2% par rapport au 1er semestre 2005 à cause d'une baisse de 7.6% des ventes européennes de la marque, tandis que les ventes hors d'Europe ont augmenté de 10.5%.

Ces ventes représentent aujourd'hui 28% des ventes mondiales de Renault soit 4% de plus qu'en 2005... ceci s'explique par les bons résultats des marques Renault, Dacia et Samsung Motors hors d'Europe, mais aussi par des variations de change légèrement positives et par les autres activités du groupe (ventes de pièces, d'organes et de véhicules complets aux partenaires).

La branche Automobile dégage une marge opérationnelle de seulement 323 millions d'euros, soit 1,6% de son chiffre d'affaires contre 3,3% au 1er semestre 2005. Cette baisse est liée principalement au tassement des ventes sur le marché européen, à un effet mix et prix défavorable dans le contexte d'une forte croissance des ventes de Clio et de Logan et au coût du passage à la norme Euro 4 sur l'ensemble de la gamme VP et VU.

Au final, le résultat net de Renault au 1er semestre 2006 est un bénéfice de 1.6 milliards d'euros contre 2.2 milliards d'euros un an auparavant.