Jean qui rit, Jean qui pleure : l'industrie automobile française présente en cette fin d'année 2011 deux visages bien différents. Alors que PSA Peugeot Citroën a annoncé un nouveau plan d'économies de 800 millions d'euros passant par la suppression de plus de 6 000 emplois parmi ses effectifs européens, tout va bien pour le groupe Renault : après un second trimestre quasiment à l'équilibre (+0,4% à 10,1 milliards d'euros), le chiffre d'affaires de la division automobile a augmenté de 12% au troisième trimestre, à 9,259 milliards d'euros.

Renault confiant pour la fin d'année

Les ventes du groupe au losange ont progressé de 6,7% à 632 412 unités mais c'est en détaillant qu'on obtient les chiffres les plus intéressants : avec un marché européen en perte de vitesse à +0,6% porté à bout de bras par le marché allemand et le groupe Volkswagen, les ventes du groupe Renault hors du continent ont augmenté de 21,9% à 305 064 unités, représentant désormais 48% des ventes totales, contre 42% l'année dernière à la même période, notamment grâce à de très bons résultats en Russie, au Brésil et en Turquie.

Pour la fin d'année, Renault « confirme son objectif d'un flux de trésorerie opérationnel des activités automobiles supérieur à 500 millions d'euros » et reste confiant pour ses ventes face à une éventuelle nouvelle crise : « les incertitudes macro économiques n'ont pas eu à ce stade d'incidence notable sur la demande ».