Les informations disponibles sont encore minces : la porte-parole du groupe a déclaré à l'Agence France Presse que « fin août 2010, une alerte éthique a été portée à la connaissance du compliance committee. L'investigation qui a suivi a conduit à une mise à pied conservatoire de trois cadres de Renault », compliance committee pouvant être traduit par « comité de déontologie » sans préciser plus raisons de cette mise à l'écart pendant laquelle une enquête est effectuée avant d'aboutir éventuellement à une sanction.

un des 30 membres du comité de direction

En recoupant différentes sources demandant évidemment à rester anonymes, l'AFP a pu déterminer que parmi ces trois employés haut placés se trouverait un des 30 membres du comité de direction sous la houlette directe de Carlos Ghosn, patron du Renault-Nissan, et que « des informations, mettant en cause l'intérêt de l'entreprise, auraient été transmises à l'extérieur ». En clair, Renault aurait donc été victime d'espionnage industriel commis par un de ses cadres dirigeants, plus précisément au sujet de son programme de voitures électriques selon LCI.

On sait déjà depuis les fuites sur la Renault Wind en 2007, l'enquête musclée qui a suivi en 2008 menant à une perquisition chez Auto Plus et la mise en examen d'un de ses journalistes que le groupe est particulièrement chatouilleux sur ce sujet.