Le président de la République Nicolas Sarkozy va annoncer demain un plan de relance de l'économie comprenant un plan d'action pour le secteur de l'automobile. Le journal "Le Monde" a indiqué que Nicolas Sarkozy devrait se prononcer pour une "prime à la casse" de 1 000 euros afin de relancer les ventes de véhicules neufs en France et de faire la chasse aux véhicules anciens polluants.

Le Conseil National des Professions de l'Automobile (CNPA, organisation professionnelle représentant les 20 métiers de la distribution et des services de l'automobile, du véhicule industriel, des cycles et motocycles en France) profite de cette occasion pour demander aujourd'hui que les mesures envisagées concernent l’ensemble des acteurs de la filière automobile, au-delà de la seule composante industrielle. Il pose la question suivante : s’il n’y a personne pour vendre ou réparer les véhicules, à quoi bon soutenir l’industrie automobile ?

Le CNPA recommande ainsi la mise en place d’une "prime de réduction carbone" d’un montant de 1 500 euros pour l’élimination d’un véhicule de plus de 10 ans en contrepartie de l’achat d’un véhicule de moins de 5 ans : cette mesure répond en effet à des préoccupations aussi bien économiques, qu’écologiques et sociales. Il met en avant que les 90 000 entreprises et 451 000 emplois de la distribution et des services de l’automobile, soit autant d’emplois qualifiés et non délocalisables, sont directement impactés par la crise : c’est ce que déclarent 97% des chefs d’entreprise ayant répondu au sondage diffusé par le CNPA ces derniers jours. Et 83% d’entre eux déclarent observer une baisse des commandes de véhicules.

Le CNPA souligne que le renouvellement du parc par des véhicules neufs et d’occasion peu polluants permettrait de diminuer significativement le volume global des émissions de CO2 : un véhicule sur trois est âgé de plus de 10 ans. D'après lui, le montant de cette prime ne doit pas être inférieur au seuil de 1 500 euros car le pouvoir d’achat des propriétaires de véhicules de plus de 10 ans ne leur permet pas d’acquérir un véhicule neuf ou récent, même avec le bonus écologique. Il préconise une mise en œuvre sans délai de cette mesure pour éviter tout effet d’annonce qui risquerait d’accentuer la déstabilisation du marché.

La réponse demain : suspense !