Une interrogation qui ne sort pas de nulle part. En effet, en ce moment et jusqu'au 31 octobre, Renault est en pleine opération commerciale, baptisée : "Les reprises fatales". L'ex-régie est d'ailleurs une habituée de ce type d'opération, qu'elle renouvelle régulièrement. En l'occurrence le deal consiste à reprendre votre véhicule au prix argus + 3 400 € pour l'achat d'un Scénic, + 3 300 € pour l'achat d'une Mégane, + 2 300 € pour une Clio Campus, et + 2 100 € pour une Clio 3. Et si votre véhicule n'est plus coté à l'Argus, ces montants deviennent un prix de reprise minimum.

Tout ceci peut sembler bien alléchant au premier abord, mais cache une réalité qui n'a rien, mais rien du tout d'extraordinaire... Tout d'abord, sachez que la cotation Argus est une des plus basse du marché. C'est pourquoi les professionnels se basent dessus pour opérer leurs reprises. Ensuite, ils n'hésitent pas à pratiquer un abattement supplémentaire de 15 % pour frais professionnels, et à déduire méticuleusement les coûts de remise en état de votre voiture. La moindre rayure, le moindre dysfonctionnement fait donc encore baisser le montant de cette reprise. Y rajouter ensuite entre 2 100 € et 3 400 € ne fait au final que remettre votre voiture à son prix de marché. Celui que vous pourriez en tirer en la vendant à un particulier par exemple…

Reprise, mais pas remise

Mais le double effet Kiss-Cool, c'est que le plus souvent dans ce type d'opération, le vendeur ne vous accorde plus aucune remise sur le véhicule neuf. Ben oui, vous comprenez, il vous reprend déjà bien gentiment votre auto "bien au-dessus des conditions Argus", il ne va pas en plus vous faire une fleur sur la nouvelle ! Globalement, on se retrouve dans la même situation qu'avec une reprise "normale" assortie d'une bonne remise sur l'auto neuve. Vous avez dit tour de passe-passe ? Il existe malgré tout un cas dans lequel ce type d'opération peut s'avérer intéressant : lorsque vous souhaitez vous débarrasser d'une "poubelle" qui ne vaut plus rien, et invendable. Même non roulante, on vous la reprendra le prix minimum indiqué. Comme ça, c'est le repreneur qui gérera tout, c'est toujours ça de pris…

Notre conseil : autant que possible, revendre sa voiture par ses propres moyens, en essayant d'en tirer le maximum (voir ici). Puis envisager un achat sans reprise, pour lequel obtenir une bonne remise (équivalente à l'offre de reprise minimum) est tout à fait possible. Comme ça vous serez gagnant sur les deux tableaux…