Les reprogrammations des calculateurs sont à la mode. Dans tous les magasines spécialisés, on voit fleurir des annonces promettant de +20 à + 50 chevaux. Afin d'en savoir un peu plus et de juger des effets réels de ces modifications électroniques, quoi de mieux qu'un test ?

Le cobaye du jour est un Opel Speedster Turbo. Pourtant pas vraiment mou avec ses 200 cv pour 900 kg, l'heureux propriétaire en voulait encore un peu plus. Direction la banlieue parisienne, chez Digiservices. L'opération est extrêmement rapide : en 3 minutes chrono, le programme du calculateur est téléchargé. Je suis invité derrière l'écran du PC où s'affiche une courbe assez incompréhensible que l'opérateur modifie avec dextérité. Il répondra à toutes nos questions et se montrera très pro : pas question de faire sortir du 2.0 Opel plus de 220 cv afin de préserver le turbo. En revanche, le rupteur sera décalé de 300 tours afin d'offrir un peu plus de marge. Réinjection du programme modifié dans le calculateur de la voiture, moteur.

Bonne nouvelle, le ralenti est parfaitement stable. Un petit tour dans la campagne environnante nous montre que le comportement est transfiguré. Plus brutal, plus violent mais aussi plus plein. Pour vous donner une idée : en première ou en seconde à partir du ralenti, une pression franche sur l'accélérateur se traduit immédiatement par une perte d'adhérence du train arrière passé 4000 tr/min. Il faudra redoubler de prudence sous la pluie. De l'avis du propriétaire, les 649€ réclamés pour l'opération sont parfaitement justifiés.

Le plus frappant, ce n'est pas l'augmentation de puissance maximale : +20cv sur un moteur turbocompressé, c'est light. En revanche, lorsqu'on examine la courbe, on se rend compte qu'il y a entre 40 et 50 chevaux supplémentaires aux régimes usuels, entre 2500 et 3000 tr/min : de quoi changer radicalement le comportement moteur, assez linéaire à l'origine.

Maintenant, il va falloir doubler le budget pneus pour les sorties circuit. Notez le casque dans le coffre. Scouts, toujours prêts.