CaradisiacTV : voir l'essai video de la Renault Mégane restylée

Elue voiture de l’année 2003, la seconde génération de Renault Mégane a connu une première partie de carrière flatteuse. Surtout si on adjoint à ses 5 carrosseries propres (3 portes dit Coupé, berlines 4 et 5 portes, break Estate et coupé-cabriolet) celles du Renault Scénic, elle s’arroge le titre de leader de son segment en Europe occidentale avec environ 13 % de pénétration. Le segment des compactes restant le plus important en Europe avec 33 % des ventes totales de voitures neuves. Globalement stable ces cinq dernières années (31,6 à 34,2 % ), les monospaces compacts, breaks et coupés/cabriolets progressent régulièrement, berlines 3 portes et 5 portes ne représentant plus que 50 % des ventes.

Le restylage de la Renault Mégane II, Renault Mégane Phase II selon nous ou « Nouvelle Mégane » pour reprendre l’appellation Renault, concerne toutes les carrosseries à l’exception du Scénic et Renault Grand Scénic. Avec une ligne et des galbes bien plus originaux que ceux de la première Renault Mégane née en 1995, la Renault Mégane II a su séduire par son design, hors des sentiers battus. Ce critère intervient de façon prépondérante dans l’achat d’une compacte (segment M1 ou C) pour 30 à 40 % des clients généralement (pour les Volkswagen Golf et Peugeot 307 par exemple), dans le cas de la Renault Mégane II, il a dépassé 60 % .

Du coup, suivant l’adage « on ne change pas une équipe qui gagne », le toilettage extérieur se limite à la portion congrue.

Essai - Renault Mégane restylée : diesel magique
Essai - Renault Mégane restylée : diesel magique

Projecteurs modifiés avec nouveau module elliptique au centre, calandre redessinée au V plus plongeant et nouveau bouclier à la prise d’air agrandie caractérisent la face avant. A l’arrière, les feux deviennent translucides avec une barette cristal horizontale au centre gâche un détail de style sublimement traité à l’origine, mais ce changement sert principalement à identifier l’auto comme nouvelle. Boucliers AR redessinés sur 3 et 5 portent (sauf Sport) complètent le toilettage.

Sur les versions hautes Confort et Luxe une option peinture intégrale (50 €) apparaît, sans doute demandée par les marchés alémaniques où le respect –des boucliers- des autres n’est pas un vain mot. De nouvelles jantes et une poignée de nouvelles teintes de carrosserie complètent ces maigres changements extérieurs. Contrairement à la Renault Laguna au début de 2005, aucune tôle ne change. L’absence de nouveaux emboutis a permis de restreindre la facture du restylage à 93 millions d’euros.

Essai - Renault Mégane restylée : diesel magique

Dans l’habitacle, pas de chambardement coûteux non plus. La coiffe à instruments se couvre de slush (revêtement thermo-gainé), tandis que les cadrans bénéficient d’un rétroéclairage de couleur blanche et d’aiguilles plus fines. Les quatre ambiances intérieures évoluent, un peu plus de chrome satiné en Authentique, une couleur crème plus claire remplace le grège sur Expression et Privilège, décor carbone foncé et gris inox étendu sur Dynamique, et partout de nouvelles selleries. Pas de quoi fouetter un chat, même si l’intérieur gagne en raffinement. La qualité de fabrication reste apparemment irréprochable même si les retours de clients insatisfaits que nous enregistrons régulièrement à Caradisiac n’augurent pas d’une fiabilité parfaite.

Un habitacle séduisant donc et toujours une bonne ergonomie des commandes, une position de conduite idéale pour tous les gabarits , le dessin des sièges garantissant un bon soutien du corps et une sécurité passive encore excellente, qui a permis à la Mégane d’être la première compacte à obtenir 5 étoiles aux tests d’Euro-NCAP.

Côté accessoires, l’aide au parking arrière est maintenant disponible en Confort (300 €, de série sur Luxe), les capteurs de pluie et de luminosité deviennent plus réactifs, de nouveaux essuie-glace de type « flat blade » devrait garantir une meilleure efficacité (non testés !), la climatisation en série dès la version de base s’enrichit d’un filtre à charbons actifs et le système de navigation de nouvelle génération « Carminat Navigation Informée II » s’avère plus pratique et moins cher (au pire 1 660 € contre 2 030 € précédemment).