Les mesures avaient au départ fait grincer beaucoup de dents, notamment au niveau des automobilistes. A défaut de ressentir un air plus sain en août dernier, les Pékinois ont été satisfaits de voir les rues désengorgées de leurs embouteillages quotidiens. Beaucoup d’entre eux se sont dits fiers de faire un « geste patriotique » : l’Express avait publié une lettre ouverte patriotique diffusée par les autorités chinoises : « être en mesure de servir et de se dévouer pour les Jeux Olympiques est notre gloire autant que notre fierté. C’est aussi notre responsabilité et notre devoir. […] Parvenir à des normes de qualité de l’air et à des conditions de circulation meilleures et sûres est notre engagement solennel envers la communauté internationale. »

Mesures respectées car amende ou sanctions financières

Les Chinois ont sans doute été fiers de faire des efforts pour leur pays et améliorer son image aux yeux de la communauté internationale… mais ils n’ont pas tellement eu le choix, car de lourdes sanctions s’appliquaient aux contrevenants.

Lors de la circulation alternée, les automobilistes qui prenaient leur voiture le mauvais jour devaient s’acquitter d’une amende de 100 yuans (soit 14 $, une somme dissuasive pour beaucoup de Chinois).

Concernant les usines, quatre villes et dix compagnies d’électricité ont été sanctionnées pour n’avoir pas respecté les exigences anti-pollution du pays.

Il faut rappeler que l’année précédente, le test de la circulation alternée n’avait pas convaincu. On peut alors se demander si les mesures ont été réellement efficaces concernant la pollution : les rapports des autorités chinoises vont souvent à l’encontre du ressenti des résidents de la ville.