A première vue, une Audi 80 de 1984 cabossée reprenant la célèbre livrée de General Lee, la Dodge Charger des frères Duke dans la série « Sheriff, fais-moi peur », a tout de la cliente idéale pour figurer dans la saucisse du vendredi. Mais pas celle-là, pour la seule et unique raison qui se trouve sous le capot.

Les nuits d’hiver sont rudes et longues en Suède, mettant à mal les esprits locaux. Chez Martinsson Racing, on a cependant du souffrir un peu plus que les autres et en voilà le résultat. Le célèbre 5 cylindres 2,2l a été mis à nu pour le renforcer entièrement, des pistons aux bielles en passant par le vilebrequin, lui permettant d’atteindre 8500 tr/min. Le circuit de carburant est aussi entièrement revu, avec trois pompes Bosch 044 et des injecteurs de 3 300 cm3 (il n’y a pas de faute de frappe). La transmission a été largement modifiée, il s’agit toujours d’une intégrale permanente, mais avec les différentiels avant et arrière soudés et un embrayage en carbone de Scania.

Pourquoi tant de précautions et de soins apportés ? Pour supporter le dernier élément de la préparation. On utilise souvent l’expression « turbo de camion » mais il s’agit la plupart du temps d’une métaphore pour désigner un escargot particulièrement obèse. Mais là, le Borg Wagner soufflant à 2,6 bar et habitué normalement à souffler dans un moteur de 14 litres provient réellement d’un Caterpillar 980g, l’engin que vous pouvez voir ci-dessous.


Réveil Auto - Audi 80 Martinsson Racing : saucisse épicée

Pas étonnant donc que l’ensemble, visiblement très on/off, développe 958ch et abatte le 400m DA en 9,75s en patinant d’un bout à l’autre…


Réveil Auto - Audi 80 Martinsson Racing : saucisse épicée

Réveil Auto - Audi 80 Martinsson Racing : saucisse épicée

 


Réveil Auto - Audi 80 Martinsson Racing : saucisse épicée

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