Rouler branché, la solution ?

Non, nous ne parlerons pas de petites voiturettes, mais de voitures électriques. Il ne s'agit pas non plus des Scalextric de notre enfance, mais des vraies autos, à l'échelle 1 ! Si, si, ça existe !

Si les voitures électriques en location libre-service (Lisélec et Praxitèle), testées à La Rochelle et à Saint-Quentin-en-Yvelines, ont prouvé leur fiabilité, leur succès commercial auprès des particuliers reste à construire.“On s'est rendu compte que le consommateur n'est pas prêt à polluer moins,tel est le dur constat que dresse Stéphanie de Saint-Germain, responsable de communication de PSA-Peugeot-Citroën. Le constat s'applique pour le GPL, auquel le groupe ne croit qu'à moitié (il faut dire que le succès des moteurs Diesel HDI ne pousse pas ce groupe à faire des efforts vers le GPL).

En revanche, Peugeot-Citroën est toujours présent dans le domaine du véhicule électrique.“PSA est le leader mondial du véhicule électrique,précise le groupe.Nous maintenons notre offre pour des véhicules de flottes et de livraisons urbaines. Pour les particuliers se posent les questions du coût pour un véhicule, dont les prestations sont trop différentes d'un véhicule thermique conventionnel. Les progrès peuvent arriver sur les batteries, traditionnel maillon faible de ce type d'automobiles. En effet, les batteries nickel-cadmium (coûteuses et exigeant un recyclage soigné) pourraient bien être remplacées par des batteries lithium-ion, plus performantes et moins encombrantes. Une 106 électrique ainsi rééquipée a pu réaliser un parcours routier de 200 km. Une performance à opposer aux 80 km d'autonomie de la version électrique “de série.

L'avantage de ce type de traction, c'est qu'il ne rejette aucun gaz et qu'en matière de production électrique, la France est surcapacitaire. Sur le plan de l'indépendance énergétique, seules les voitures électriques se passent réellement du pétrole. La solution pourrait passer par des véhicules hybrides, associant le meilleur des deux modes.

Le meilleur des deux modes

La technologie hybride offre un avantage par rapport au tout thermique ou au tout électrique : elle se sert des techniques lorsqu'elles sont à leur rendement optimum. En ville, une hybride pourrait ne fonctionner que sur ses batteries, tandis que sur route, elle réutiliserait le moteur thermique, efficient sur longue distance. C'est la solution dite “hybride parallèle. Une telle option, défendue par de nombreux constructeurs comme Audi, PSA et Toyota, évite de polluer les zones urbaines. En contrepartie, il faut embarquer une électronique coûteuse, voire même deux moteurs pour un même véhicule. Mais des modèles hybrides ont déjà été réalisés en petite série.

La Toyota Prius

À ce jour, Toyota innove en commercialisant en Europe et aux États-Unis la berline Prius, première voiture hybride de grande diffusion. Petit tour de force de Toyota, elle est quasiment vendue au même prix qu'une voiture conventionnelle équivalente (le surcoût client est de l'ordre de 10 %). Il est fort probable que Toyota ne gagne rien sur cette auto à l'heure actuelle, mais cet engagement offre au moins l'avantage de lancer cette production sur une échelle industrielle, la seule à même de réduire les coûts à terme.