Vous avez aimé Denis Palatov et son "Kart" V8, voici Niki Smart et son tricycle SUB G1. Dans la même veine que le sieur Palatov, Niki aidé de ses acolytes Jay Brett et Nick Mynott (ça fait boy's band, non?) a mis en forme concrète, ses rêves de jeune étudiant.

Le garçon est designer de formation et bosse chez GM actuellement. Lors de son passage au très réputé Royal College of Art de Londres, son projet d'étude était un tricycle à moteur de moto. Si certains designers restent essentiellement des virtuoses du crayon à papier (ou de la table graphique), Niki a le gène manuel incrusté dans l'ADN. Papa fabriquait les échappements pour moteurs de F1 et son cousin travaillait chez Williams à l'époque glorieuse des titres de Damon Hill et consorts. Même son prénom, Niki, a été choisi sur les tablettes du classement du championnat du monde F1 de l'année de sa naissance.

SUB G1: en (3) roues libres

Bref, Niki a donné corps à son projet en réalisant 3 prototypes roulants et homologués (comme moto en fait). Avec ses associés, ils ont dépensé argent, temps libre et huile de coude pour arriver au résultat que vous avez sous les yeux. Et même si depuis, le projet n'a pas réussi à passer le cap de la production (trop cher à produire et marché restreint), on peut admirer la somme de 2 ans et demi de travail.

Le versant Esthétique du projet était important et le SUB G1 n'est pas qu'un bricolage génial, il est l'expression d'une vision formelle. Sous la peau composite, le chassis tubulaire reçoit un 1000 cc de 135 ch et 105 NM extrait d'une Suzuki. Une moto bien sûr. La boite séquentielle 6 rapports a suivi le propulseur évidemment.

La difficulté technique du projet réside dans l'équilibrage de l'ensemble. Avec 3 roues, ça n'est pas nécessairement évident. Le SUB G1 répartit sa masse de la façon suivante:

50% sur la roue arrière et 25% sur chaque roue avant. L'idéal quoi.

Le véhicule est donc stable mais aussi agile grâce à son centre de gravité "posé par terre". Sa nature l'aide aussi. Un '3 roues' est forcément plus directionnel qu'un 4.

Les pneus utilisés sont de type moto. Ils participent à la vélocité de réaction du véhicule mais aussi à l'esthétique recherchée du SUB G1. Le poids devait rester contenu pour être homologué en tant que "motocycle", il est tout de même de 330 kg. Mais l'engin n'est pas non plus si petit: 3.20m de long, 1.76m de large et 1m de haut.

Si l'aventure semble au point mort actuellement, il faut franchement saluer ce genre d'initiative dans des pays qui autorisent tout de même un petit espoir de viabilité commerciale et industrielle future. En France, il y a bien longtemps que cette époque est révolue...

Pour plus de détails sur l'aventure de Niki Smart, visitez le site du SUB G1.

POG est ma source ;-D