La ville de Detroit et plus particulièrement son industrie automobile sont souvent citées dans la presse comme des vestiges du passé. Une cité comme Detroit est donc loin d'être aussi vivante que par le passé, lorsque des milliers d'exemplaires de la Mustang sortaient des chaînes de Dearborn, et que l'Américain moyen n'avait aucune crainte à franchir les portes de la concession pour s'offrir un objet à la décote aussi rapide que la fonte des glaciers en cet hiver bien chaud. Pourtant, la dynamique du marché américain est bien revenue, tellement bien d'ailleurs que les chiffres font particulièrement plaisir aux constructeurs du pays de l'oncle Sam.


En 2014, 16,5 millions de véhicules ont été immatriculés aux Etats-Unis, et l'année suivante, ce sont 17,47 millions d'unités qui ont été vendues, ce qui représente une progression du marché de 5,7 %, un marché pourtant déjà très mature et pas forcément propice à afficher une hausse aussi importante. Dans le décompte, certains constructeurs y trouvent tout particulièrement leur compte, comme Volvo (+ 24,3 %), Jaguar (+ 26,5 %), Jeep (+24,9 %) ou encore Land Rover (+ 37,1 %).


On pourrait expliquer ces hausses assez facilement par la présence de nouveaux modèles clés au catalogue, mais les raisons de cette forte dynamique du marché américain sont multiples. Avec plus de 17,4 millions de ventes, il a même dépassé le record de l'année 2000 (17,40 millions). Vu les autos présentées au salon de Detroit, qui ouvre ses portes d'ici peu (nouvelle version du Ford F150 « Supercrew », Buick Avista, nouvelle Lincoln Continental...) ou encore les excellentes ventes de voitures comme la dernière Ford Mustang, la Chevrolet Corvette ou encore le sacro-saint trio Ford F150/Dodge Ram/Chevrolet Silverado, on se dit que la ville de Detroit n'est peut-être pas si morte que cela.