La crise qui sévit actuellement dans le secteur automobile préoccupe au plus haut point les dirigeants des constructeurs jusqu'ici les plus riches. Daimler a annoncé qu'ils allaient reconsidérer leurs investissements en cours pour se concentrer sur ceux qui seront directement productifs en terme de rentabilité. Des coupes sont donc à attendre. De la même manière, les budgets de communication vont être largement amputés et redistribués un peu partout.

Et le premier à en subir les conséquences est le salon de Détroit qui enregistre chaque jour la défection d'un constructeur, et pas des moindres. À ce jour, ils sont déjà 7 à avoir annulé leur venue.

Land Rover, Mitsubishi, Suzuki, Ferrari, Rolls-Royce ou Porsche ne seront pas du voyage en janvier prochain dans la capitale mal en point de l'automobile US. Hier, c'est au tour de Nissan de publier un communiqué confirmant leur absence lors des salons de Détroit et de Chicago en début d'année 2009. Raison invoquée : dans un marché aussi gravement en crise, l'investissement marketing en plein cœur du tourbillon a de grande chance d'être très inefficace. Donc, après réexamen, les budgets dévolus à ces salons iront abonder d'autres secteurs géographiques plus susceptibles d'absorber la production.

Paradoxalement et dans le même temps, les responsables du salon de Genève publient également un communiqué annonçant que l'évènement qui se tiendra au printemps prochain affiche déjà complet avec une liste d'attente de 20 exposants potentiels. La Halle 3 sera reconfigurée en Pavillon vert et dédié aux véhicules à motorisation alternative et aux entreprises œuvrant dans le secteur.

Genève ne connaitrait donc pas la crise ? Ou pas encore ?