La Citroën C6 réincarnée en Chine sous la forme d’une Dongfeng Number 1 n’est que l’une des manifestations du dynamisme des constructeurs chinois et de la stimulation éprouvée sur le premier marché automobile mondial. Tout le monde veut y être et en être. Seulement, tout le monde ne suit ni la même stratégie ni le même modèle. Les constructeurs français ne sont peut-être pas si à la traîne de leurs homologues allemands qu’on voudrait bien le croire. Après tout, tout est question de représentations et de classes moyennes !


Synthétisons notre propos à travers la « dispute » entre deux concepts, l’un français signé Peugeot, l’autre allemand signé BMW. Chez BMW, on a choisi d’exhiber la toute puissance supposée de l’opulence : c’est le concept Vision Future Luxury, lequel semble faire un flop. Les observateurs – européens en tout cas – sont assez sévères avec cette proposition de véhicule, futur haut de gamme possible pour la marque BMW. Au contraire, le concept Exalt – porterait-il bien son nom ? – réussit semble-t-il à emporter l’adhésion de la plupart des observateurs. Pas seulement pour des questions de positionnement. Mais justement aussi pour des questions de raffinement, somme toute de luxe. Et c’est bien cela qui est intéressant. C’est la conjugaison des deux qui fait mouche chez Peugeot et, plus largement, sur de nombreux véhicules imaginés dans les bureaux de recherche de constructeurs comme Citroën, Peugeot voire Renault, peut-être parce qu’ils cultivent une certaine idée du milieu, de l’entre-deux, du compromis dont leurs homologues, allemands pour poursuivre notre métaphore, s’éloignent peut-être.