En une soirée d'août 2004, Eraintz Iriondo (17 ans) roulait à vélo sur une route espagnole sans casque ni bandes réfléchissantes, pourtant obligatoires dans ce pays. Il aurait grillé un stop juste avant d’être percuté par le véhicule de Tomas Delgado Bartolomé (alors âgé de 43 ans), au volant d'une Audi A8, qui roulait à 113 km/h sur une route limitée à 90 km/h.

Selon un rapport d’experts engagés par la famille, le choc se serait produit plusieurs mètres après le stop et la vitesse de la voiture aurait plutôt oscillé entre 165 et 182 km/h. Mort sur le coup, Enaitz avait été projeté à 18 mètres de hauteur. Son corps avait été retrouvé à 107 mètres de l’impact selon le même rapport.

L’affaire n’avait pas été jugée au pénal car, selon le juge d’instruction, le conducteur n’avait pas commis d’infraction criminelle. A l'issue du procès civil, les parents avaient reçu 33000 euros d’indemnisation.

C'est en mars 2006 que cet accident dramatique a commencé à verser dans le sordide. C'est à cette époque que la famille a reçu une lettre l'informant de poursuites engagées contre eux par Tomas Delgado. Il leur réclamait 14000 euros pour les dommages causés par l’accident à son Audi A8 et 6000 euros pour le coût de location d’un véhicule de remplacement.

Mercredi matin dernier, un nouveau procès devait avoir lieu pour juger de ce rebondissement. Seulement, à l'ouverture de la séance, le conducteur a fait savoir par son avocat qu’il suspendait les poursuites. La raison? Il se sentait harcelé par les médias…

Pourtant, tout n'est pas encore terminé. Le procureur général a décidé de réexaminer le dossier pour voir s’il y avait lieu de le rouvrir. A croire que le cauchemar ne cessera jamais pour la famille de l'adolescent.

Source:www.rue89.com