La Pluriel utilise la plate-forme inaugurée par la C3 et reprise par la petite C2 qui sera commercialisée à l’automne. Les dimensions extérieures sont en légère hausse, mais elle reprend néanmoins 65 % des composants de la C3. Les montants de pare-brise aussi épais que ceux de la berline classique –mais là on comprend mieux- entrave toujours un peu la visibilité de 3/4 avant. La rigidité de la coque n’a rien de catastrophique, mais ne fait pas partie des réalisations exemplaires de ces dernières années malgré la structure copieusement renforcée, qui représente une bonne part des 130 kilos supplémentaires. Déçu dans un premier temps à ce sujet, car on s’attendait à mieux depuis trois ans que le projet mijotait et en raison de notre a priori favorable pour ce concept sympa, sans vraiment espérer retrouver les qualités d’un roadster sportif. A la réflexion, il doit être difficile de faire beaucoup plus rigide sans traverse haute qui joigne les deux ailes à l’arrière comme sur la quasi-totalité des découvrables. Comme quoi réaliser un pick-up à partir d’une coque autoportante tient de la gageure, tous les japonais et américains du genre qui restent sur un bon vieux châssis séparé en témoignent.

Essai - Citroën C3 Pluriel : une pièce,bikini ou intégral ?

La prise de roulis, la précision moyenne de la direction à assistance électrique variable qui manque parfois de rappel, le léger flottement du train avant en entrée de virage ou une pédale de frein trop assistée (surtout 1.6 16V, mal déjà constaté sur la C3), tous ces points démontrent que la C3 Pluriel n’est certainement pas une voiture pour se faire plaisir en conduite active, comme peut l’être une 206 CC, même si cette dernière souffre aussi d’un certain manque de rigidité. Pas excitante à conduire, la Pluriel est clairement conçue pour la ballade ou la conduite de tous les jours, sans forfanterie. Le comportement moins incisif que celui de la C3 (lui-même affadi en comparaison d’une 206) tient entre autres raisons à des pneus à flancs plus hauts et à une suspension arrière différente. Le comportement reste néanmoins plutôt sûr et prévenant, sans même le contrôle de stabilité (ESP) qui est prévu en cours d’année.