L'ancien bloc TD-6, un 2,8 litres de 129 ch, ne permet pas des performances exceptionnelles. Loin d'être un foudre de guerre, le Patrol GR demande à être mené tout en souplesse. Un exercice que permet sans difficulté le couple généreux de presque 26 mkg, disponible dès 2 000 tr/mn, et que favorise la boîte automatique à 4 rapports optionnelle. Cette dernière est de conception classique, et ne bénéficie donc pas de l'intelligence artificielle des dernières réalisations, mais elle se caractérise par sa grande douceur de fonctionnement. Outre les performances peu flatteuses, on retient une consommation élevée, particulièrement en usage urbain.

Le récent 3 litres VDi à injection directe n'apporte pas un gros bénéfice au chapitre des performances, mais voit ses valeurs de consommation devenir plus raisonnables et procure un agrément de conduite en net progrès, grâce notamment à l'efficacité des mesures entreprises pour réduire le bruit et les vibrations.

En matière de sécurité, le Patrol GR "fait ce qu'il peut", compte tenu de sa masse. Son habitacle en hauteur constitue un avantage certain, mais il présente un comportement relativement délicat en deux roues motrices, puisqu'il s'agit d'une propulsion qui exige d'avoir le pied léger lorsque l'adhérence se dégrade. Les airbags frontaux font partie de la dotation de base, alors que les coussins latéraux n'équipent que les hauts de gamme, tout comme l'ABS. Bref, pour une sécurité optimale, mieux vaut se tourner vers les livrées supérieures. Les bas de gamme S ou Sport, selon les millésimes, conviennent davantage à un cadre utilitaire et sont à réserver aux amateurs du genre 4x4, initiés à toutes les précautions de conduite que ce type de véhicule peut réclamer.