En 2013, 3.268 personnes sont mortes sur les routes de France, soit 10,5% de moins qu'en 2012. Mais 2014 sera d'une autre nature. Le nombre de morts sur les routes en France aura augmenté d'environ 5% à la fin du millésime. « Le chiffre de novembre n'était pas bon, il y avait une augmentation du nombre de morts de l'ordre de 7%, ce qui ramenait sur la totalité de 2014 l'augmentation du nombre de morts de 5% » a commenté le ministre qui déplore : « On sera autour de +5% pour le nombre de morts à la fin de l'année, avec un nombre de blessés plus important ».

Il va donc falloir réagir. Le bras armé régalien va s'abattre sur l'échine de l'usager de la route déjà courbé et blanchi par tant de récriminations et de difficultés au quotidien. Vraiment ? Bernard Cazeneuve se veut rassurant : « il faut être beaucoup plus dur et sévère avec ceux qui mettent la vie d'autrui en danger mais il faut aussi faire de la prévention. »

Voici les axes d'effort : la mise en place de tests salivaires en 2015, pour détecter alcool et drogues avec des résultats plus rapides. Et une expérimentation de la limitation de vitesse à 80 km/h menée sur certains axes. Sur deux ou trois axes "particulièrement accidentogènes", nous assure-t-on, une mesure dont la généralisation n'est pas à l'ordre du jour. En clair, cela veut dire que malgré la pression des mauvais chiffres, Bernard Cazeneuve ne perd pas son discernement. Pourvu que ça dure.