+21% en janvier, +7,5% en février, +2,7% en mars, +20% en avril, le début de l'année 2011 a été particulièrement mauvais comparé à l'année 2010 et ses chiffres flatteurs pour la Sécurité Routière. Au mois de mai, la mortalité routière repart enfin à la baisse, avec -5,7%, mais juin est resté stable à +0,9%. Qu'allait donner le mois de juillet, théâtre habituel des grands départs en vacances ? On craignait le pire, avec une effroyable série d'accidents impliquant des contresens sur autoroute, et un prix de l'essence repartant à la baisse. Par contre, on ne savait trop que penser de la météo digne d'un mois de novembre : est-ce que la pluie augmenterait le nombre d'accident ou est-ce qu'elle dissuaderait des vacanciers de prendre la route, l'argument étant utilisé pour justifier une hausse ou une baisse de la mortalité selon les mois ? Est-ce que le recul du gouvernement au sujet de l'interdiction des avertisseurs de radar (tout du moins jusqu'à ce dernier rebondissement) allait aboutir à un relâchement des automobilistes français ?

Tous les chiffres sont à la baisse

Au final, 358 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, contre 453 en juillet 2010, ce qui représente une baisse de 21%. Même s'il convient toutefois de se rappeler que juillet 2010 avait été le mois le plus meurtrier de l'année, le bilan de juillet 2011est le plus faible enregistré pour ce mois depuis la création des statistiques mensuelles en 1956. Les autres chiffres suivent une tendance similaire, avec un nombre de personnes blessées hospitalisées également en diminution à -22,7% (2431 contre 3146), tout comme le nombre d'accidents corporels à -12,1% (5 525 contre 6 288) et le nombre de blessés à -11,6% (7 105 contre 8 034). Cette excellent mois de juillet permet en tout cas d'abaisser la moyenne de ce début d'année 2011 à une hausse de 1,5%, ce qui représente 33 morts.

Comment expliquer ces chiffres ? Selon la Sécurité Routière, c'est « le produit d’une forte mobilisation des forces de police et de gendarmerie notamment à l’occasion des départs en congés, dans un contexte météorologique assez dégradé ». Elle rappelle toutefois, après les « dramatiques accidents qui viennent d’avoir lieu », que « qu’alcool et conduite sont incompatibles » et qu'il convient de vérifier son alcoolémie avec un éthylotest avant de conduire et de ne jamais laisser quelqu'un qui a bu reprendre le volant.

Enfin, elle ne pouvait terminer son rapport sans remonter sur son cheval de bataille : «Le respect des limitations de vitesse est également impératif : la vitesse excessive est à la fois cause d’accidents et facteur d’aggravation de leurs conséquences ».