Mercredi dernier, Michèle Alliot-Marie et le président du Comité de Prévention routière de la Haute-Savoie se sont vus présenter le système d’éthylotest anti-démarrage : la ministre de l’Intérieur souhaite en effet imposer ce dispositif aux automobilistes et autres conducteurs condamnés en état d’ivresse.

Michèle Alliot-Marie a déclaré que « la première cause des accidents, c'est la consommation d'alcool, nous avons décidé de mettre en oeuvre une véritable politique en la matière, qui se base notamment sur les éthylotests anti-démarrage. […] Aussi, dans la prochaine Lopsi (loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure), qui sera soumise au parlement à l'automne, il est prévu la création d'une peine complémentaire qui pourra être prononcée par le juge pour obliger une personne condamnée pour conduite en état d'ébriété, à équiper son véhicule d'un éthylotest antidémarrage. »

D’après la Ministre, le but est de mettre en place le système le plus rapidement possible : « le dispositif pénal devrait commencer dès le début de l’année prochaine, et celui plus général à partir de la mi 2009, pour permettre de répondre à la demande du Président de la République de voir sensiblement baisser le nombre de morts sur les routes. »

Comment ça marche ?

Le système est posé sur le dispositif de démarrage du véhicule. Pour pouvoir démarrer sa voiture, le conducteur devra souffler au moins cinq secondes dans un tube afin de déterminer s’il y a présence d’alcool dans son organisme. S’il l’éthylotest est positif, une seconde chance est offerte au conducteur au bout de trois minutes. Pourquoi ce délais qui paraît absurde ?! Car d’après le président de la Sécurité Routière en Haute-Savoie, « certains petits pains aux raisins contiennent un peu de rhum, en faible quantité, mais suffisante pour bloquer le système aussitôt après en avoir grignoté un. » Ce petit délais suffit pour pouvoir démarrer sa voiture après cette petite douceur… Ah, gastronomie française quand tu nous tiens !

Si le test est négatif, le conducteur peut démarrer son véhicule, mais aura l’obligation de s’arrêter régulièrement toutes les 45 minutes pour recommencer la procédure.

Un dispositif comme punition… et comme prévention ?

La ministre de l’Intérieur a annoncé que le système pourrait équiper les véhicules sur demande des automobilistes : « Cela pourrait permettre de répondre au souhait de certains parents, lorsqu'ils offrent une voiture à leurs enfants, de se garantir que ceux-ci ne vont pas conduire sous l'emprise d'un état alcoolique ».

Source : metro.fr du 23-07-2008