Le but à atteindre est clair. Sauver des vies ne passe pas par la seule répression. Lors de l'opération "Raconte-moi la route de tes vacances", lancée en juin, durant laquelle les Français ont exposé leurs idées sur un site internet conçu à cet effet, 5 300 témoignages ont été collectés. Ceux-ci ont été affirmés par une action sur le terrain d'une équipe de l'association qui a parcouru le pays pendant un mois pour rencontrer des automobilistes. Autant de données qui ont été rassemblées dans une synthèse qualifiée de "bonnes idées des Français". Celle-ci sera remise aux autorités ce lundi. Le président de la République, le Premier ministre, le délégué interministériel à la sécurité routière et les parlementaires seront servis.


Quelles sont ces idées ? Eradiquer le contre-sens autoroutier par des herses anti-retour, créer un feu stop à l'avant des véhicules, interdire les vitres surteintées, des écrans motos sur les glissières de sécurité, systématiser le recours aux éthylotests anti-démarrage, généraliser les systèmes d'intégration du téléphone au véhicule ou encore procéder à des contrôles réguliers de la vue sont de celles-là. Soit aucune mesure répressive. Ce qui est clairement l'objectif de la démarche : « On a l'impression que dans le cadre du Conseil national de la sécurité routière, on ne parle que de politique répressive. Notre vision, c'est qu'on peut sauver des vies sans passer par le tout répressif », dit M. Chasseray, délégué général de l'association.


L'ambition est d'obtenir des propositions de loi. De quoi contrer le comité des experts du CNSR qui avait préconisé une baisse des vitesses de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire ? A suivre…