Cette année, et pour la première fois depuis 1969, les ventes d'Alfa Romeo devraient descendre sous les 100 000 exemplaires. Une barre symbolique guère rassurante pour tous les aficionados d'Alfa Romeo mais aussi pour les investisseurs. Pourtant, le groupe Fiat travaille toujours activement au renouveau d'Alfa Romeo puisque Sergio Marchionne a reconfirmé qu'un nouveau plan était prévu pour Alfa Romeo et serait « dévoilé plus en détail à la fin du premier trimestre 2014 ».


Sergio Marchionne compte apparemment adopter la même stratégie qu'avec Maserati, qui a vu récemment ses commandes exploser après le renouvellement de la Quattroporte et le lancement de la Ghibli. La relance d'Alfa Romeo passera donc par un plan produit important et par de nouvelles plateformes. Le défi semble pour l'instant de taille pour la petite équipe en charge du développement des nouveaux châssis et trains roulants à Modena. En effet, les ingénieurs, dirigés par un ancien de Michelin et de Ferrari (Philippe Krief), ont pour mission de lancer des plateformes en propulsion et quatre roues motrices qui devront être modulables afin d'être réutilisées par d'autres autos du groupe Fiat (Chrysler, Dodge).


Le groupe Fiat a, semble-t-il, choisi de tenter d'associer quantité et personnalité chez Alfa Romeo. Le pari paraît quand même osé surtout que le « calque » Maserati dont se sert Sergio Marchionne pour construire le nouvel Alfa Romeo est totalement différent (Maserati reste un constructeur de luxe, à la différence d'Alfa Romeo qui vise de gros volumes).


Les résultats actuels sont décevants pour Alfa Romeo et on peut expliquer cela par la faiblesse de la gamme (Mito, Giulietta et 4C) et par un rayon d'action trop limité puisqu’Alfa Romeo, qui n'est toujours pas revenu sur le sol américain, joue uniquement en Europe dans un marché en difficulté. Le salut passera donc par de nouveaux modèles mais aussi et surtout par une volonté de viser d'autres contrées, à commencer par les Etats-Unis.