C'est le plus gros sujet d'actualité en ce moment chez les constructeurs généralistes européens. La surproduction touche de plein fouet les généralistes, et c'est une des raisons principales de la dégringolade de la plupart d'entre eux dans les ventes depuis quelque temps. Nos constructeurs français avaient déjà souligné le problème (Carlos Ghosn et Carlos Tavares pour Renault, Denis Martin pour PSA), rejoints par Fiat-Chrysler et leur patron Sergio Marchionne, qui exhortait l'Europe d'agir pour équilibrer les échanges internationaux, défavorables aux marques européennes.

Face à ces inquiétudes et demandes, le directeur marketing de Volkswagen (élu homme de l'année 2011) Christian Klingler avait expliqué que ces plaintes étaient non fondées et que la surproduction était un faux problème, cachant la vraie raison : le manque de compétitivité.

Sergio Marchionne n'a pas tardé de réagir à ces propos : "le problème est sur la table, et nous essayons de comprendre qu'elle est la position des Allemands. Les trois constructeurs allemands semblent unis contre une intervention de l'Europe. Mais personne ne peut dire que la surcapacité n'est pas un problème en Europe."

Pour enfoncer un peu plus le clou, il souligne le fait que Volkswagen ne s'est pas exprimé par son patron Martin Winterkorn, mais plutôt par un de "ses lieutenants" : "quand Fiat parle, je parle pour Fiat".

Les divergences d'opinion sur ce sujet ne sont pas près de s'arrêter si la chute générale des ventes ne stoppe pas.