Avec la prise de conscience écologique due à certains personnages politiques tels qu’Al Gore ou le combat de la fondation Nicolas Hulot, les Français sont de plus en plus sensibilisés aux problèmes environnementaux. La médiatisation continue du Grenelle de l’Environnement depuis les élections présidentielles a fait le reste : les Français sont angoissés par l’avenir de la planète et son changement climatique, et 53% d’entre eux le craignent plus que le risque nucléaire !

Cette conclusion est tirée d’un sondage Ifop, publié dans le journal Le Monde de lundi dernier : à la question « quels sont les risques les plus préoccupants aujourd’hui ? », 53% répondent en premier lieu le réchauffement climatique, suivi de la pollution des eaux en général (33%). La question de l’insécurité nucléaire ne vient qu’en troisième position, avec 27% des sondés : ce chiffre est d’autant plus surprenant que « l’incident » du Tricastin avait déjà eu lieu lors de l’étude, effectuée le 18 juillet dernier.

Le nucléaire : dangereuse mais nécessaire ?

Pour approfondir la question du nucléaire, 67% des Français estiment qu’il faut maintenir la part du nucléaire dans la production de l’énergie nationale pour que la France assure son autonomie énergétique. Les 33% restant pensent que le nucléaire demeure une énergie dangereuse.

Concernant l’affaire du Tricastin, 81% des sondés pensent que les conséquences semblent graves pour l’environnement ; toutefois la grande majorité continue de plébisciter ce type d’énergie.

Information sur les risques : les Français font confiance aux associations environnementales

Pour l’information sur les risques écologiques, les Français font davantage confiance aux associations (79%) : 62% accordent du crédits aux informations délivrées par l’autorité de sûreté nucléaire, et seuls 32% accordent leur confiance à Areva. Le gouvernement est le plus mal loti une fois de plus sur les questions environnementales, puisqu’il ne récolte que 30% de l’attention des Français…

Une enquête similaire avait été menée en 2002, et le changement climatique n’était évoqué que pour 20% des Français.

(Source : www.enviro2be.com du 22 juillet 2008)