Vous êtes obligés d'utiliser régulièrement votre voiture personnelle mais vous avez une conscience écologique : vous êtes alors confrontés à un véritable dilemme au quotidien... Dans le cadre de vos déplacements, vous souhaitez ainsi diminuer le plus possible vos rejets polluants et changer vos habitudes de conduite : vous avez envie de réduire votre empreinte environnementale.

Vous êtes alors un automobiliste qu'on pourrait qualifier de "Néo Conducteur" ! Je vous explique en quelques mots d'où vient ce terme. Fiat France a commandé une étude à l’Institut de sondage BVA sur les pratiques des Français au volant de leur voiture : cette enquête a révélé l’émergence d’un nouveau type de conducteur, le "Néo Conducteur".

L'étude définit le Néo Conducteur de la façon suivante : il s'agit d'"un conducteur qui adopte des comportements nouveaux liés à l’automobile. Les principales valeurs qui le caractérisent sont : le respect de l’environnement, l’hédonisme (recherche du plaisir plutôt que la vitesse), l’attention qu’il porte aux autres (passagers, piétons, autres automobilistes), l’ouverture d’esprit (co-voiturage) et la malice économique." Elle indique également que 69 % des conducteurs sont prêts à adopter de nouveaux comportements et que 89% sont fortement préoccupés par l’environnement, la pollution et la sécurité routière.

Voici le résumé des résultats communiqués (Baromètre BVA/Fiat réalisé par enquête sur un échantillon de 763 conducteurs principaux ou occasionnels d’un véhicule du foyer, âgés de 18 ans et +) :

  • Une mutation profonde des comportements est d’ores et déjà engagée : 7 conducteurs sur 10 se disent dès maintenant prêts à adopter de nouveaux comportements et, de plus, une majorité (54%) considère aujourd’hui l’achat d’un nouveau véhicule, acte très impliquant, comme un choix citoyen et non comme un choix individuel.
  • Les néo-conducteurs revendiquent avoir dores et déjà adopté une nouvelle conduite et font, par exemple, plus attention qu’avant pour respecter les piétons et les 2 roues (plus de 9 sur 10), pour polluer moins (9 sur 10) ou consommer moins (près de 9 sur 10), et enfin pour ne pas être sanctionnés (plus de 8 sur 10). 3 conducteurs sur 10 sont tout à fait d’accord pour dire qu’ils sont plus attentifs sur l’ensemble de ces 4 comportements.
  • Le co-voiturage : près d’1 personne sur 2 juge tout à fait possible d’utiliser un des 4 moyens de déplacement (le covoiturage, déplacement à pied, les transports en commun, le vélo). Et c’est le co-voiturage qui arrive en tête : 1 sur 4 trouve cela tout à fait possible et 1 sur 4 possible bien que moins pratique, devant la marche à pied. Les transports en commun n’arrivent qu’ensuite avec le vélo mais l’extension prochaine du système de libre service à d’autres agglomérations pourrait très bientôt modifier cette donne.
  • Le contexte est particulièrement propice à cette prise de conscience. Flambée du baril de pétrole, pouvoir d’achat en chute, argument environnemental présent dans tous les discours… tout cela imprègne fortement l’esprit des conducteurs. Plus de 9 sur 10 se disent ainsi préoccupés par la hausse du pétrole dont 8 sur 10 très préoccupés, par l’environnement et la pollution ou la sécurité routière, tandis que les 2/3 se disent préoccupés par les problèmes de circulation et des transports en commun; 1 conducteur sur 4 est même très préoccupé par l’ensemble de ces sujets. Sur le plan environnemental, les personnes interviewées se sentent non seulement concernées en tant qu’automobilistes (près de 9 sur 10) mais aussi actifs et agissant en faveur de l’environnement (plus des 3/4)… Plus surprenant peut-être (même si certaines études démontrent que c’est bel et bien le cas), ils se considèrent également victimes de la pollution et non responsables (près de 6 sur 10).
  • La relation à l’automobile : la vitesse est dépassée, le plaisir prime ainsi que le respect des autres. Bonne nouvelle pour les constructeurs, le plaisir de conduire est toujours à l’ordre du jour pour 7 conducteurs sur 10. En revanche, la performance et la vitesse semblent vraiment dépassées, même si ceux qui se disent attachés à leurs habitudes revendiquent encore un peu ces valeurs. Mais la principale surprise est de voir le respect des autres s’imposer comme la valeur dominante associée à la conduite (93%) : l’automobiliste que l’on pouvait penser égoïste se vit incontestablement comme partie d’un tout et non seul maître à bord… En effet, le trajet en voiture est plus considéré comme un moment de détente que comme un moment d’intimité. Il est même perçu comme convivial lorsque l’on a des passagers, ce qui ne rime pas avec laxisme puisque presque tous s’assurent de leur confort, conduisent prudemment et prennent garde à leur sécurité en leur demandant d’attacher leur ceinture.
  • Un acte d’achat certainement bouleversé. Le critère de choix le plus important pour les conducteurs est, et de loin, la consommation du véhicule (47%). Viennent ensuite la sécurité (24%) puis l’émission de CO2. Petite surprise, les primes et bonus gouvernementaux ne font pas partie des critères les plus importants. Surprise également par rapport à toutes les idées reçues sur le choix du consommateur en matière d’automobile, le design ne fait pas non plus partie des critères principaux (7% seulement le citent en première position).

Indéniablement, la révolution "néo conducteurs" est passée par là, et l’idée d’un achat citoyen s’est bel et bien implantée dans les esprits.

Retrouvez les résultats complets de l’étude et d’autres informations sur le site Internet dédié : www.neoconducteur.com. Je trouve que cette étude est intéressante : elle nous permet de réfléchir sur notre mobilité en général. La parole est à vous : qu'en pensez-vous ?