Reconnue pour son expertise dans le domaine du sport grâce notamment à ses multiples succès aux 24 heures du Mans et son glorieux passé en rallye, la marque aux anneaux n’ a jamais assimilé sportivité et exubérance. Ainsi, même si les modèles se distinguent relativement aisément, ne cherchez pas d’aileron protubérant ou de bouclier avant ramasse-miettes. A Ingolstadt, tout se fait dans la discrétion car on n’oublie jamais que l’on est dans la catégorie Premium. L’un des derniers exemples les plus flagrants est la S8, à la robe légèrement retouchée, mais bigrement efficace.

Essai - Audi S3 : S comme sportive
Essai - Audi S3 : S comme sportive

On ne change pas une équipe qui gagne ou presque. Changeant radicalement de gabarit par rapport à ses grandes sœurs S6 ou S8, la S3 affiche toutefois des éléments distinctifs propres à la famille « S » comme la calandre à baguettes verticales, le bouclier AV ajouré de nombreuses prises d’air, le bouclier AR avec diffuseur gris, le becquet de pavillon, la double sortie d’échappement et les jantes 18 pouces. On est très loin du style tapageur d’une Subaru Impreza WRX.

Essai - Audi S3 : S comme sportive

L’habitacle se singularise, en revanche, par un volant trois branches et un pommeau de vitesses siglés S3 mais surtout des sièges baquets inédits dont la partie supérieure du dossier est élargie afin d’offrir un meilleur maintien au niveau des épaules. A noter qu’il est aussi possible (en option) d’installer le volant « Sport » à partie inférieure plate, déjà vue sur la RS4.

Essai - Audi S3 : S comme sportive

Question équipement, la S3 n’est pas des plus généreuse. Comme d’habitude, diront les esprits chagrins, Audi se contente du minimum syndical. Rien à redire concernant la sécurité. Tout y est avec 6 airbags, l’ensemble des aides électroniques (ABS, EBD, etc.) mais également et c’est loin d’être inutile vu les évènements qui se sont produits sur la précédente génération, l’idSat (localisation et immobilisation du véhicule en cas de vol). Pour le confort, on retiendra l’autoradio CD, l’aide au parking arrière, la climatisation automatique, les phares au xénon, l’allumage automatique des essuie-glaces et des phares ainsi que le régulateur de vitesse. C’est complet mais rien d’extraordinaire. A 40 900 €, l’Audi S3 est chère. A titre de comparaison, une Astra OPC 240 ch est vendue 30 200 € tandis qu’une Golf R32 n’est facturée « que » 33 340 € alors qu’elle possède aussi une transmission intégrale. La différence de presque 7 000 € est difficilement justifiable. La S3 est donc aussi onéreuse qu’une Mitsubishi Lancer Evolution IX ou qu’une Subaru Impreza WRX alors que ces deux dernières sont nettement plus typées sport et plus puissantes.