Avec le lancement de l’Insignia, Opel sans faire preuve d’une folle audace stylistique, propose une familiale au design léché, agréable à contempler. L’Insignia inaugure aussi la dernière version du logo de la marque, portant le nom d’Opel dans la bordure élargie de l’anneau ceinturant l’éclair traditionnel. Avec son pavillon de coupé, ses flancs sculptés en forme d'ailes et quelques autres détails, elle se démarque par ses galbes travaillés qui au final aboutissent à une berline d’aspect à la fois statutaire et dynamique, à la manière d’une Citroën C5 dont elle partage le grand gabarit. C’est le cas aussi bien en 4 ou 5 portes, la silhouette restant quasiment identique entre les deux carrosseries.

Essai vidéo - Opel Insignia : l'alpha et l'omega de la Vectra

Plus longue de 23 centimètres que l’ancienne Vectra, l’Insignia dépasse en longueur la plupart de ses rivales, à égalité avec la Citroën C5 donc, et la Ford Mondeo. Avec une hauteur de presque 1,50 m, en hausse de 38 mm, elle s’inscrit là encore dans le haut de la catégorie. Idem en largeur, accrue de presque 6 centimètres, toujours par rapport à la Vectra. Cette carrure imposante doit pénaliser un peu sa surface frontale qui ne nous a pas été communiquée. L’Opel Insignia compense ce handicap par un coefficient de pénétration dans l’air exceptionnellement bas de 0,27 et on peut supposer que son SCx reste dans la bonne moyenne de la catégorie. En revanche, le poids élevé (une centaine de plus que la Vectra), à peine moins que celui de l’Alfa 159 ou de la Citroën C5, n’augure pas d’une consommation urbaine exemplaire.

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Grâce au généreux empattement de 2,83 m, l’habitabilité se situe dans la très bonne moyenne des familiales, même si elle progresse peu par rapport à la Vectra qui était la référence en habitabilité/encombrement de la catégorie. Elle a augmenté un peu à l’avant comme à l’arrière en espace aux coudes, à peine en longueur aux jambes pour les occupants de la banquette, et régressé en garde au toit en raison de la forme du pavillon. Ce dernier pénalise également l’accès aux places arrière, obligeant à courber l’échine. Ceci noté, le sacrifice lié au style est moins caricatural que pour la Passat CC et l’espace reste acceptable à l’arrière pour des passagers d’environ 1,80 mètres.

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Forme et capacité du coffre sont satisfaisants en 4 et 5 portes. Avec 520 litres, le volume de la soute de la 5 portes représente un bonus de 20 litres par rapport à la carrosserie dépourvue de hayon. Naturellement, le hayon autorise un accès un peu plus facile à la zone de chargement. Le dossier de banquette repliable en deux parties 40/60 se retrouve en série sur toutes les versions. L’assise fixe et les bras de suspension arrière pénalisent la planéité de l’aire de chargement en configuration deux places, où le volume avoisine 1 300 litres utiles.

Les nouveaux sièges ergonomiques à l'avant (option malheureusement réservée à la Cosmo Plus) assurent un excellent maintien, et un confort très satisfaisant de longues heures durant. Ceux de série procurent un confort déjà honnête. Une bonne position de conduite est facile à trouver pour les petits comme les très grands conducteurs.

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La planche de bord en forme de U, sans discontinuité avec les contre-portes pour donner une impression de cocon, s’avère bien agencée et offre une instrumentation lisible et des commandes facilement préhensibles. La qualité des matériaux progresse à l’intérieur par rapport à la Vectra, toutefois moins que dans la C5 et sans faire pâlir la Passat et Passat CC. Bonne, la qualité d’assemblage ne s’aligne toutefois pas sur les meilleures de la catégorie.