Demandez au premier quidam croisé dans la rue ce qu'évoque la marque japonaise Subaru. A certainement plus de 90% des cas, il vous répondra exclusivement l'Impreza. Ayant une image plutôt sportive, elle a gagné une place de choix dans la catégories des berlines nerveuses, en particulier lorsqu'elle est badgée STI (Subaru Tecnica International). Or depuis peu, Subaru fait rejaillir cette image sur son break Forester, lui-même ne manquant déjà pas de personnalité dans ses versions de base. Développant 265 chevaux sans la version STI, les anglais, par l'intermédiaire de Litchflied, importent chez eux des version modifiées à 290 et... 330 chevaux ! Jetons donc un coup d'œil dans les entrailles du break japonais pour vérifier si le ramage vaut le plumage. Sachez simplement que dans cette version, la gestion électronique et l'échappement sont modifiés. Moteur : Le Forester possède donc ici une version un tantinet plus virile du bloc 2.5 qui motorise depuis peu l'Impreza dans nos contrées. Si ce moteur ne développe « que » 227 et 277 chevaux dans les versions WRX et STI de la berline, la version dont nous parlons ici dégage 330 chevaux, de quoi monter sans trop de soucis votre descente de garage. En plus de cette puissance suffisante, sachez que le couple développe quand même 447 Nm de couple à 3800 tours/minute, ce qui devrait également suffire pour tracter les 1510 Kg de l'engin. Le poids n'est finalement pas si élevé pour un break, surtout en 4 roues motrices, à comparer par exemple aux 1525 Kg d'une Nissan 350Z. Performances : Alors oui, ce Subaru Litchfield Forester STI peut se qualifier de sportif, surtout au regard de ses performances pour le moins étonnantes. Malgré son faciès plutôt brutal voire bourrin (une habitude chez STI), le Forester STI abat le 0 à 100 Km/h en 4.8 secondes, pas mal n'est-ce pas ? Et si vous vouliez le semer sur autoroute, sachez que même avec beaucoup de sportives actuelles, il vous serait difficile de dépasser les 253 Km/h qui correspondent à la vitesse de pointe du break. Vous me répondrez que le prix doit être en rapport avec ces prestations météoritiques, ce qui n'est pas le cas ! Il ne vous faudra débourser « que » 41 000 euros pour ce break modifié. On reste bien loin des 90 000 euros qu'il vous faudrait débourser d'une BMW M5, pourtant aux performances légèrement inférieures ! On est donc en présence d'un « grey import », comme le nomment les anglais, fort intéressant. Mais ce n'est pas tout. Le Forester se pare aussi d'une boîte 6 rapports, de sièges Recaro, un d'un freinage Brembo et d'une direction très précise. Le châssis est aussi très efficace, malgré ses dimensions imposantes. Sous sa robe agressive et peu flatteuse se cache donc une machine extrêmement efficace et parfaitement au point. Nous pouvons (encore une fois) nous lamenter de ne pouvoir bénéficier de ces « grey imports », de ces versions modifiées et exclusives. L'automobile n'est décidément pas un sujet tabou et réprimé chez nos amis outre-manche ! Petit lot de consolation, ils viennent souvent tester leurs voitures sur notre sol. Nous n'avons peut-être pas les engins les plus farfelus, mais nous pouvons exploiter pleinement ce que nous avons ! Non mais... Snif...