En Suisse, selon les défenseurs et les opposants de la Formule 1, il est peu probable de voir un jour Hamilton ou Alonso remporter un Grand Prix sur un circuit suisse et d'observer leurs successeurs évoluer en course. Le Conseil des Etats refuse de lever l'interdiction des courses de Formule 1 dans le pays. Par 22 voix contre 21, il n'a pas souhaité entrer en matière sur un projet de loi du Conseil national. Celui-ci devra se prononcer à nouveau. Mais pour les défenseurs de ce sport auto, il est possible d'envisager d'organiser d'autres courses autos ou motos. Les partisans du projet espèrent que la levée de l'interdiction permettra la construction d'un véritable circuit. Christoffel Brändli (UDC/GR) au nom de la commission, a précisé que si les courses ne représentent que 10% de l'activité d'un tel site, elles constituent une condition financière sine qua non à sa construction.

Petit rappel : en juin 2007, avec 97 voix contre 77, le Conseil national avait maintenu son soutien à une initiative parlementaire qui exige la levée de l'interdiction promulguée en 1955. Jean-René Germanier (PRD/VS) avait expliqué au nom de la Commission que cette autorisation des courses de F1 ne signifie pas que la Suisse aura son Grand Prix. Il s'agit de lever une interdiction basée sur un événement tragique (le terrible accident aux "24 heures du Mans" qui avait fait plus de 80 morts en 1955) et sur des critères de sécurité qui sont aujourd'hui complètement dépassés. D'après lui, l'objectif est de permettre à des investisseurs privés de construire un circuit destiné aux sports motorisés en général. Pour Philipp Müller (PRD/AG), les fabricants suisses qui livrent des pièces pour les véhicules ont besoin d'un circuit pour tester leurs composants. Les opposants à la F1 avaient mis en avant l'argument environnemental. Evi Alleman (PS/BE), soutenue par les Verts, une minorité du PDC et le PEV, avait affirmé : "Par rapport à septembre 2004 quand l'initiative a été une première fois approuvée par le National, le contexte a changé. Aujourd'hui, nous sommes en plein débat sur le changement climatique. Autoriser la tenue de courses de F1 en Suisse donne un signal totalement faux". A suivre...

(Source info : ATS)