Le plus embêtant au SuperBowl, c'est qu'on doit subir la version américaine du football entre deux publicités. Que les participants cuirassés aux pantalons trop moulants n'utilisent que très sporadiquement leurs pieds pour taper dans le ballon malgré le nom n'est qu'un détail incompréhensible au milieu d'un fouillis de règles complexes et de phases de jeu différentes et sans fin. Entre chaque quart-temps, le ballet de ces joyeux gladiateurs se percutant à pleine vitesse s'interrompt enfin pour laisser la place à des publicités souvent d'excellente qualité, et heureusement, puisque diffuser un spot durant ce monument de la culture américaine coûte une guerre du Golfe chacun.

Parmi les annonceurs, on retrouve huit marques de voitures : Ford, Nissan, Land Rover, Lexus, Hummer, Cadillac, Toyota, Honda, ces deux derniers en ayant même réalisé deux.

Ford s'est adjugé les services de Kermit la grenouille afin de vanter la nouvelle facilité à être vert au volant de l'Escape Hybride alors que Honda a engagé Yosemite Sam qui devient soudainement séduisant dans le Ridgeline, Cadillac fait émerger son nouvel Escalade d'un podium de top-models, Toyota retransmet une de ces fameuses conversations père/fils à bord d'une Camry hybride puis démontre que son pick-up Tacoma est indestructible même face à la puissance de l'océan, Hummer présente son H3 comme étant le produit des amours d'un dinosaure et d'un robot dans une mise en scène du plus pur style Bioman, j'en passe et des meilleures.

Chaque publicité est digne d'une superproduction hollywoodienne. Pour vous en convaincre, rendez vous sur le site d'AOL qui les a réunies.

Sinon, pour en revenir au match, une des deux équipés a gagné, il paraît.