Pour cet essai, nous avons strictement respecté le cahier des charges de cette Mini GP2, en allant pratiquer de la piste. Direction donc le circuit de Mornay dans la Creuse. Le tracé vallonné relativement sinueux n’est pas le terrain idéal pour tester la Vmax de 242 km/h mais dès les premiers tours de roues, on sent un moteur plein à tous les régimes. Le 1600 Turbo délivre 218 ch, soit une puissance similaire aux versions JCW des Countryman et Paceman mais très légèrement supérieure aux autres modèles qui culminent à 211 ch. Au-delà de cette puissance, c’est surtout le couple qui impressionne avec 280 Nm (avec overboost) disponible sur une large plage de régime comprise entre 1 750 et 5 750 tr/min. Le quatre cylindres répond instantanément à la moindre sollicitation de l’accélérateur. La GP2 avec ses 1 235 kg est facilement propulsée. Un peu trop même car il faut bien reconnaître que le train avant a quelques difficultés à suivre la cadence. Résultat, de nombreuses pertes de motricité. Bien évidemment, ce mal est nettement moins flagrant que sur les autres versions JCW mais, honnêtement, on s’attendait à mieux. Légère déception d’autant plus que cette GP2 est pourvue d’un autobloquant électronique censé annihiler ce type de problème.


Essai vidéo - Mini GP2 : extrême !

Toutefois, les prestations sont plus que convaincantes et progressent de façon significative par rapport aux versions traditionnelles. La Mini voit son agilité, déjà excellente, se renforcer. Le toucher de route est très bon avec une direction bien calibrée, précise et informative. Le freinage, qui a été amélioré par l’adoption de disques de grand diamètre avec des étriers à 6 pistons, est particulièrement efficace mais surtout endurant. Avec une hauteur de caisse rabaissée de 20 mm à l’avant et de 15 à l’arrière couplée à un carrossage négatif, cette Mini se rapproche encore plus de l’esprit « Go Kart » revendiqué par le constructeur. L’amortissement est donc naturellement ferme avec des sièges baquets qui maintiennent parfaitement. La position de conduite est presque idéale.

Tout cela lui permet donc d’être très agréable à conduire sur circuit avec un mélange de facilité et d’efficacité à l’image du meilleur tour réalisé sur la boucle nord du Nürburgring en 8 minutes 23 secondes. Nous aurons l’occasion de tester de façon plus approfondie cette Mini GP, fin août, lorsque nous la confierons à notre pilote maison, Soheil Ayari.