Soyons clairs et limpides comme l'eau d'un lac de montagne dès ici. Le comportement du ix20 n'a pas bougé d'un iota, tout simplement parce que rien n'a été touché au niveau du châssis ou des trains roulants sur cette version restylée.


On retrouve donc un comportement très typé confort. Les suspensions sont souples et gomment efficacement les irrégularités parfois bien (trop) grandes de notre réseau routier secondaire. Mais le revers de la médaille est un manque de dynamisme flagrant dès que le rythme s'accélère. C'est pataud, la direction se révèle peu informative même si on a pu trouver pire, et le minispace prend du roulis sur les enchaînements d'appui. Rien de dangereux, car la tenue de route reste saine et il faut aller loin dans les excès d'optimisme pour décrocher (de l'avant, bien avant l'arrière) sur le sec, le temps clément ne nous ayant pas permis de tester la tenue de route sur chaussée humide.

Le freinage est quant à lui efficace, bien aidé par de bons pneus d'origine en Continental PremiumContact.

La filtration des bruits de roulement est correcte, mais les bruits d'air deviennent audibles à 90 km/h, et à 130 km/h, presque gênants.


Un moteur gourmand et braillard, qu'il faut cravacher

Le moteur essence 1.6 se fait discret à vitesse stabilisée, mais braille à l'accélération. Et c'est ici que nous en venons à la description de ce que Hyundai a le moins bien réussi. Notre version d'essai était donc dotée de ce bloc essence, couplé à une nouvelle boîte automatique à 6 rapports, en remplacement d'une ancienne à 4 rapports. Le but, améliorer les performances et diminuer la consommation.

Essai - Hyundai ix20 restylé : repoudrage de nez

Nous n'avions pas eu entre les mains cette ancienne version pour essai, mais si elle était plus gourmande et moins performante, qu'est-ce que ça devait être ! Car, en effet, cette nouvelle mouture s'est révélée aussi gloutonne qu'un plantigrade au sortir de l'hibernation. La consommation moyenne s'est établie à 9,6 litres mesurés (9,2 affiché par l'ODB), pour un parcours de plus de 600 km mêlant ville, route et autoroute urbaine. Un mauvais score, que les émissions de CO2 à 150 g par km laissaient présager de toute façon. La consommation la plus basse, sur une portion de route à 90 en vitesse stabilisée, s'est établie à 6 litres, ce qui est à peine aussi mal qu'un 2.0 turbo de 200 ch allemand.

Au moins en aurait-on pour nos performances avec toute cette énergie fossile consommée ? Non plus. Enfin si, les performances sont correctes et en rapport avec la puissance si on met le pied au plancher continuellement. Or, avec ce type de conduite, le moteur braille tant qu'il peut en prenant des tours, en allant chercher la puissance à (très) haut régime. Et ça, c'est fatigant pour nos oreilles déjà malmenées par la pollution sonore de notre quotidien. Donc, si l'on ne veut pas que ça braille, il faut rester tendre avec l'accélérateur. Ok. Le résultat consiste en un tempérament du coup anémique. Impossible d'avoir un entre-deux. Et c'est très dommage.


Vous en aurez fait de vous même la déduction : il faudra choisir un autre moteur pour profiter de ce minispace potentiellement sympathique. Le 1.6 CRDI 115 semble tout indiqué pour obtenir des performances et un agrément correct. A bon entendeur...