Comme le NV200, l'Evalia fait l'impasse en France sur le moteur à essence 1.6 de 110 ch, et laisse le choix en Diesel avec le 1.5 dCi d'origine Renault à deux niveaux de puissance, 90 et 110 chevaux. Le premier offre un couple de 200 Nm à 1?750 tr/mn. Associé à une bvm5, il suffit à mouvoir à peu près correctement les 1?382 kg de l'engin, crédité de 158 km/h en pointe et d'une consommation mixte normée de 5,3 l/100 (138 g/km).




Essai - Nissan Evalia : le NV200 aurait-il dû quitter Rungis ?

Pour notre essai, nous disposions du moteur dans sa version 81 kW / 110 ch accouplé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, vendue 700 € de plus. Fort d'un couple maxi de 240 Nm disponible dès 1750 tr/min, il se sort bien d'affaires à vide (1 426 kg) comme en charge en accélérations avec par exemple un peu moins de 14 secondes sur le 0 à 100 km/h, pas mal en reprises. Tout cela en souplesse et sans trop de rugosité. Évidemment, il se montre bien moins discret qu'à bord d'un Scenic, et même qu'un Kangoo, sans toutefois rendre un long trajet insupportable.







Essai - Nissan Evalia : le NV200 aurait-il dû quitter Rungis ?

On retiendra ses émissions de CO2 contenues (144 g/km) et sa bonne sobriété, avec une moyenne de 7,7 l/100 sur notre essai de plus de 1 300 kilomètres. On oscille entre 6,5 litres sur route dégagée à près de 9,5 litres sur autoroute à près de 150 km/h, en passant par 7,5 l/100 en ville. Le coût d'utilisation raisonnable devrait se retrouver à l'entretien, avec les intervalles de vidanges prévues tous les 20 000 km, ou une fois par an.






Bon moteur 110 ch, châssis quelconque



Essai - Nissan Evalia : le NV200 aurait-il dû quitter Rungis ?

Les qualités du châssis de l'Evalia ne sortent pas de l'ordinaire. Dérivé d'un utilitaire, l'Evalia a comme certains de ses congénères bien du mal à offrir le confort et le comportement routier d'une bonne berline compacte. La maîtrise des mouvements de caisse en virage est passable comme en témoignent nos photos lors de nos tests d'évitement, heureusement réussis sans anicroches. Le comportement de cette traction avant reste toujours sain et prévisible, sans se monter exagérément sous-vireur.





Essai - Nissan Evalia : le NV200 aurait-il dû quitter Rungis ?

Malgré les petites roues de 14 pouces, grip et motricité sont satisfaisants sur les sec comme sur chaussée humide et sur la neige. Le train arrière reste sage en toutes situations, mais pour un véhicule à usage familial, livrer l'ESP (Electronic Stability Programme) en option ne nous semble pas très judicieux.Et encore, uniquement sur le niveau d'équipement supérieur Acenta dans un pack Sécurité comprenant également les airbags latéraux (500 €). La direction avec assistance électrique variable comme le freinage avec assistance au freinage d'urgence (EBA) et répartiteur électronique (EBD) n'appellent pas de commentaires particuliers.


Le confort de suspension, à peu près convenable à l'avant, est parfois plus rude à l'arrière, l'essieu rigide ne parvenant pas souvent à avaler les aspérités et les ondulations de la chaussée. Sur ce point, les ludospaces français offrent un confort bien plus probant. La position de conduite haute est satisfaisante malgré l'absence de réglage en hauteur du siège ; elle n'est pas trop typée utilitaire grâce à un volant proche de la verticale. Quant aux sièges à la sellerie antitache, leur fermeté médiane séduit, mais ils ne soutiennent pas suffisamment le corps.