Sur la route, on s'aperçoit très vite que le GLA a hérité des gènes de la berline Classe A. C’est-à-dire qu'il fait preuve d'un comportement dynamique et rigoureux. Le roulis est maîtrisé de façon remarquable et la voiture vire à plat. La direction est précise et offre un bon ressenti, même si elle pourrait être encore plus directe. Elle permet en tout cas de se concocter des trajectoires au millimètre. Le train arrière est même assez joueur au lever de pied, et sensible au surbraquage. Lorsque la voiture arrive aux limites d'adhérence, c'est des 4 roues qu'elle glisse, l'ESP intervenant alors avec douceur. Idéal pour éviter la panique lorsque l'on se retrouve malencontreusement dans ce genre de situation.

Le freinage est mordant et jamais pris en défaut. Bref, on prend du plaisir à mener le GLA, que ce soit sur autoroute ou sur petite route. Ce châssis efficace, donc, est mis en valeur par un excellent 220 CDI, celui qui équipait notre modèle d'essai. Les 170 ch et 350 Nm de couple font merveille. Ce bloc ne manque jamais de souffle et emmène sans effort le SUV étoilé. Pourtant, dans cette configuration (nous disposons des 4 roues motrices), il pèse tout de même plus de 1 600 kg avec les passagers à bord.

À noter que malgré cette fermeté de suspension, le confort reste appréciable. Les jantes de 18 pouces rendent les passages de saignées certes secouant, mais on se serait attendu à pire. Au global et dès que les vitesses sont usuelles, les passagers apprécient un semblant de souplesse et une très bonne gestion de l'amortissement en détente.

Essai vidéo - Mercedes GLA : la Classe A des champs

La boîte mécanique robotisée à double embrayage, qui est imposée avec cette motorisation, est douce et suffisamment réactive en usage courant. Par contre, en haussant le rythme, on s'aperçoit qu'en gagnerait à être encore plus rapide. Le mode sport, qui maintient un rapport inférieur, améliore quelque peu les choses mais sans atteindre l'efficacité souhaitée, et le mode manuel n'est guère plus rapide non plus. On se consolera en constatant que cette transmission ne consomme pas plus qu'une boîte mécanique. À ce propos, nous avons relevé sur notre exigeant parcours mené à bon rythme, une moyenne inférieure à 7 litres aux 100 km, ce qui est remarquable vu le poids et la transmission 4x4. Justement, parlons deux secondes de cette transmission, optionnelle (2 200 € supplémentaires). Elle est de type 4x4 permanente, et répartit le couple et la puissance aux 4 roues selon les besoins, dans la limite de 100 % à l'avant 0 % à l'arrière, à une répartition 50/50. Sur le sec on ne sent pas trop la différence avec la "simple" traction. Mais en conditions plus délicates, le surcroît de motricité doit être sensible et appréciable

En ville, le gabarit contenu permet encore de se frayer un chemin sans trop de difficulté. Seul le rayon de braquage, un peu grand, limitera l'agilité et compliquera les manœuvres serrées. Par ailleurs le Stop & Start se fait discret dans son fonctionnement et permet de gagner des décibels à l'arrêt, et quelques centilitres.

On terminera par un des rares points d'insatisfaction concernant ce 220 CDI, c'est sa sonorité. À l'accélération, il laisse échapper de vilains décibels et fait ressortir ses origines roturières. Heureusement, à vitesse stabilisée, il se fait oublier et l'on n'a alors qu'à louer une insonorisation soignée. Presque paradoxal…

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