Dynamique, dynamique, dynamique. Combien de fois avons-nous entendu ce mot dans la bouche des gens de chez Mercedes pour qualifier le comportement routier de la nouvelle Classe A. Il nous tardait donc de vérifier cela, et les petites routes slovènes nous ont rapidement permis de constater que le discours n'était pas galvaudé, mais correspondait à une réalité.


En effet, précision, efficacité, absence de roulis et très bon feeling caractérisent le comportement de cette compacte. Il faut dire qu'en plus de la suspension MacPherson à l'avant et d'un centre de gravité abaissé de 4 cm par rapport à la précédente Classe A, la nouvelle adopte un train arrière à 4 bras, trois transversaux et un longitudinal, qui permettent de mieux absorber les forces. Les supports de roues et les bras de suspension sont en aluminium afin de réduire les masses suspendues. L'objectif : améliorer la tenue de route en réduisant au maximum les angles de dérive du train arrière.

Et ça marche ! Ce dernier est littéralement rivé au sol et nous n'avons pu provoquer aucun survirage, même en brusquant la voiture.

Essai vidéo - Nouvelle Mercedes Classe A : elle vise le triple A

Le train avant n'est pas en reste. La motricité est excellente, et il faut pousser la voiture dans ses derniers retranchements pour voir apparaître une amorce de sous-virage, aisément contrôlable en levant tout simplement le pied de l'accélérateur. Le freinage est puissant, progressif et facilement dosable, il semble extrêmement endurant en tout cas dans le cas du pack Sport AMG.

La direction, pourtant à assistance électrique, procure un très bon feeling et remonte correctement les informations en provenance de la route, même si on pouvait espérer encore mieux. Cette assistance électrique permet en tout cas de consommer moins d'énergie mais aussi, détails qui ont leur importance, de contrebraquer seule sur demande de l'ESP en cas de survirage, de corriger la direction sur chaussée dégradée, de réduire les effets de couple dans la direction et même de compenser le vent latéral. Elle est également indispensable pour la fonction de parking assisté automatiquement.


L'amortissement est ferme mais pas inconfortable, même avec le châssis sport dont nous disposions sur notre 200 CDI d'essai. Il permet de contrecarrer tout effet de roulis. Les virages s'enchaînent à des rythmes qui peuvent devenir inavouables sans que la voiture se désunisse le moins du monde.

Nous avons affaire tout simplement à une, si ce n'est LA compacte la plus homogène du marché. Plus amusante à conduire qu'une Audi A3, elle est un ton en dessous de la BMW Série 1 de par son architecture de traction, mais sera certainement plus sécurisante pour la grande majorité des conducteurs. La meilleure des tractions sans doute, même si une Peugeot 308 pourrait lui donner du fil à retordre.


Le 200 CDI de 136 ch est un compagnon idéal

Essai vidéo - Nouvelle Mercedes Classe A : elle vise le triple A

Abordons enfin le couple moteur-boîte. Le 1.8 diesel de 136 ch de notre version d'essai, accouplé pour l'occasion à la boîte à double embrayage 7G-DCT (et non 7G-Tronic comme dit par erreur dans la vidéo), développe 300 Nm de couple dès 1 600 tours/min. Plein de bonne volonté, il emmène sans sourciller les 1 475 kg de cette version. Punchy sur les premiers rapports, il relance correctement à tous les régimes, le tout dans un bruit franchement pas désagréable pour un diesel. Bruit de toute façon bien étouffé par une insonorisation sans reproche autre que de ne pas filtrer tous les bruits d'air à haute vitesse.

La boîte 7G-DCT est étonnante de douceur et de rapidité. Après un léger temps mort au démarrage, elle égrène les rapports avec régularité et sans le moindre à-coup. Elle possède plusieurs modes de fonctionnement. Un mode éco qui préserve la consommation, un mode sport qui décale sa gestion plus haut dans les tours et un mode manuel qui permet l'utilisation des palettes au volant.


La consommation est restée contenue tout au long de notre essai, notre maximum a été de 8,5 litres sur petites routes de montagne pleines de virages et demandant de fréquentes et énergiques relances. Le mini a été de 6 litres sur route en conduite placide. La moyenne devrait se situer environ à 7 litres aux 100 km, ce qui est somme toute une très bonne valeur, même si les chiffres constructeurs annoncent un utopique 4,1 à 4,4 litres selon les finitions en moyenne.