Autant le dire tout de suite, l'Aygo est une véritable citadine. Dotée nous l'avons vu de l'unique 3 cylindres 1.0 de 69 ch, elle se révèle très à l'aise dans les artères des grandes cités. Là, ses 95 Nm de couple suffisent. Les trois premiers rapports de la boîte, bien étagés et suffisamment longs, permettent de ne pas manquer de ressources au feu rouge ou pour s'insérer dans la circulation des axes péri-urbains.

Les montées en régimes sont franches, dans une petite sonorité de 3 cylindres, pas désagréable, mais pas aussi agréable toutefois que celle du trois cylindres équivalent du groupe Hyundai/Kia, ou que celui de la Up!...

La boîte de vitesse manuelle, que nous avions sous la main, est agréable de manipulation, rapide et bien guidée.

Il faut également saluer le rayon de braquage faible, qui permet de se faufiler, de tourner dans un mouchoir et de donner une belle agilité à l'Aygo. La direction revue est plus directe de 14 % et plus précise, elle participe également à la vivacité en ville.


Bien en ville, moins bien en campagne

Essai vidéo - Toyota Aygo : X-clusivement citadine

Le tableau se ternit cependant grandement à l'heure de passer sur les grands axes. Bretelles autoroutières, voies d'accélération ou rampes d'autoroute seront un calvaire pour l'Aygo. Les routes planes de notre terrain d'essai entre Amsterdam et Rotterdam mettaient déjà en évidence un manque de souffle sur les derniers rapports, on peut donc imaginer le résultat sur des terrains plus vallonnés, voiture chargée. Une VW Up! de même puissance ou presque (75 ch) s'en sort mieux.

Les reprises sont dans ces conditions apathiques. Cependant, l'Aygo n'est clairement pas étudiée pour cela, et l'on se remémorera surtout que sur son terrain de prédilection, à savoir la ville, elle se débrouille fort bien.


Les modifications apportées aux suspensions ont également porté leurs fruits. Les ressorts sont plus souples ce qui améliore le confort, mais la barre antiroulis rigidifiée empêche la citadine de se vautrer sur ses appuis. Le compromis est donc bien meilleur et le confort global peut être qualifié d'excellent.

Enfin, l'insonorisation a été améliorée. C'est parfaitement vérifiable. En effet, mis à part sur les premiers rapports en pleine charge, le 3 cylindres se fait discret, et l'on peut tenir une discussion à 130 km/h sans devoir s'époumoner, ce qui est une bonne chose. Les bruits de roulement et d'air sont également bien mieux filtrés. De bons points.


Il en est un décevant : la consommation. Annoncé à 3,8 litres en mixte, nous avons, malgré nos efforts pour tempérer au maximum les accélérations, eu du mal à descendre sous les 5,5 litres/100 km. Ce n'est pas un mauvais score dans l'absolu, et les 500 km effectués par notre monture d'essai depuis sa mise en route annoncent une baisse de cette valeur après rodage, mais cela reste décevant par rapport à la promesse.