Les racines utilitaires du Ford Tourneo Connect semblent bien loin quand on s'installe à la place du conducteur, à tel point qu'on pourrait tout à fait se croire à bord d'une Focus étirée dans la hauteur. Les amateurs des intérieurs de la marque et donc du nombre incroyable de boutons dont ils sont parsemés ne seront pas dépaysés. La position de conduite est excellente grâce des sièges offrant un étonnant maintien latéral, un volant au diamètre de jante idéal et un pommeau de vitesse ancré au tableau de bord tombant instinctivement sous la main. La vue sur la route est imprenable à travers l'immense pare-brise et les fins montants de ce dernier gardent les angles morts au minimum, tout comme les rétroviseurs latéraux à deux niveaux.


Il est temps de prendre la route dans les environs extrêmement pluvieux de Munich avec, pour commencer, le 1,0 l Ecoboost de 100 ch et 170 Nm. Tout moteur de l'année 2012 qu'il est, le petit 3 cylindres a du mal à animer vigoureusement un Ford Tourneo Connect qui pèse tout de même 1 420 kg à vide (ce dont se doute probablement le constructeur puisqu'il ne le propose pas pour le Grand Tourneo). Il se démarque cependant par un remarquable silence de fonctionnement malgré la nécessité de le cravacher pour obtenir une quelconque progression. Ford propose aussi le 1,6 l Ecoboost dont les 150 ch et 240 Nm promettent un tout autre tempérament que son confrère trois pattes. Las, il se retrouve totalement muselé en étant marié de force avec une boîte de vitesses automatique à six rapports à convertisseur de couple qui ne trouvera grâce que de l'autre côté de l'Atlantique, sans parler des émissions de CO2 qui atteignent la bagatelle de 184 g/km.


Hors diesel malheureusement point de salut donc. Nous avons pu essayer les versions 95 ch et 230 Nm, et 115 ch et 270 Nm du 1,6 l TDCI. Si le second se montre évidemment plus performant, c'est le premier qui se montre le plus agréable, semblant être plus plein à bas régimes. Il est cependant à noter que les deux niveaux de puissance ont les mêmes émissions de CO2 (130 g/km) et le 95 ch est accolé à une transmission mécanique à cinq rapports, contre six rapports pour le 115 ch.


Il n'y a pas que l'intérieur qui rappelle fortement les voitures particulières de la gamme Ford, la tenue de route aussi. Le ludospace Ford se montre bien campé sur ses appuis garantis par la monte en 205/60R17 de la finition Titanium de nos modèles d'essai et le roulis est proche de l'inexistant, ce dont de nombreux monospaces pourraient s'inspirer. Fermes à vide, les suspensions devraient cependant s'assouplir un peu une fois chargé.