Le principal changement de cette nouvelle génération de S8 réside dans l’abandon de son V10 5.2. Dommage, car celui-ci provenait de la Lamborghini Gallardo, ce qui lui donnait une touche d’exclusivité et de sportivité.

Essai vidéo - Audi S8 : bureau de chasse

Mais rassurez-vous, cette S8 ne perd pas au change car le V8 4.0 TFSI de 520 ch fait des merveilles. Gavé par deux turbos, il libère dès 1 700 tr/min les 650 Nm de couple et sans peur des pertes de motricité puisque cette S8 est dotée de la transmission intégrale Quattro - le tout dans une sonorité grave très sympathique. Ajoutez à cela la boîte de vitesses à 8 rapports et on découvre une voiture très simple d’utilisation. Attention de ne pas vous fier à cette première apparence car la poussée est forte et continue, comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 4,2 s. Résultat, on est propulsé quasi immédiatement à des vitesses fortement réprimandées. Impressionnant dans ses performances, le V8 de la S8 est également un chef-d’œuvre de technologie puisqu’il bénéficie du Cylinder On Demand qui transforme ce 8 cylindres en un 4 pattes lors des phases où il est peu sollicité comme par exemple sur autoroute. Le but est clairement de réduire la consommation et les rejets de CO² et cela fonctionne plutôt bien, comme l’annonce le constructeur avec une moyenne mixte de 10,2 l/100 km (soit 23 % de moins que l’ancienne génération alors que la puissance augmente de 70 ch) et « seulement » 237 g/km. Une donnée probable sur le peu que nous avons pu voir même s’il faut reconnaître que l’arrière-pays niçois n’est pas le meilleur terrain pour effectuer des tests de conso. Efficace, ce dispositif a aussi l’avantage d’être totalement imperceptible lors du passage des différents modes de carburation.

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Impériale sur autoroutes et sur grands axes avec un confort optimal, cette S8 est loin d’être ridicule sur routes plus tortueuses. Pour évaluer ses réelles capacités, il est vivement conseillé de personnaliser les réglages grâce aux différents modes de l’Audi Drive Select (comfort, auto, dynamic, individual et efficiency). Toutefois, quelle que soit la configuration choisie, cette S8 est sereine dans quasiment toutes les situations, grâce notamment à sa suspension pilotée qui assure une excellente tenue de route mais également un très bon confort. Le conducteur ou pilote appréciera également la direction précise mais également l’autobloquant et le différentiel sport sur le train arrière. Ce dernier en accélérant la roue extérieure au virage donne à cette S8 une très grande facilité en virage et quelques points de ressemblance avec une propulsion, alors qu’il s’agit d’une 4 roues motrices. Imperturbable, cette S8 saura également vous rassurer par les très nombreuses aides électroniques qui viendront à votre rescousse en cas de défaillance. Mais la chose la plus frappante est surtout le travail qui a été effectué au niveau du poids puisque Audi a fait appel massivement à l’aluminium. Résultat, une masse de 1 975 kg, importante mais inférieure à la plupart des concurrentes. Enfin, le freinage qui se compose de quatre freins à disque ventilés de 400 millimètres de diamètre à l’avant et de 365 millimètres à l’arrière se veut progressif, puissant et endurant. Les plus exigeants pourront opter pour un freinage céramique, bien évidemment en option.