Une pression sur le bouton « Start » et le bloc se réveille. Le toit encore en place, il se montre discret malgré des grondements lointains qui ne laissent aucun doute sur le carburant qu'il affectionne. Bien que la température ne dépasse pas les 9 degrés et que quelques gouttes de pluie viennent s'écraser sur le pare-brise, on ne peut résister à l'envie de rouler à l'air libre. Même si un coupé-cabriolet se veut ambidextre, le vent dans les cheveux conserve une saveur irrésistible. D'autant que Mercedes sait soigner les conducteurs les plus téméraires avec des sièges chauffants (400 €) et un système Airscarf (500 €) permettant de rouler à découvert toute l'année. Les multiples réglages des sièges et du volant permettent de trouver une position de conduite confortable et on s'élance enfin sur les routes entourant Constance et Stuttgart.

Encore froid, le bloc Diesel se laisse entendre, notamment lors des redémarrages imposés par le Start&Stop. On appuie rapidement sur la touche « eco » afin de le désactiver afin de limiter ces moments de gène. En ville, la boîte automatique se montre douce et souple, un fond de musique sur l'excellente sono Harman Kardon permet d'oublier le moteur et les dimensions réduites du SLK lui permettent de se faufiler sans stress.

Essai - Mercedes SLK250 CDI : la contradiction du Diesel

Eh oui, point de V6 sous ce capot, mais un modeste 4 cylindres 2,2 litres. Si ses 204 ch n'étonnent pas plus que ça, les 500 Nm de couple permettent de belles reprises.


Enfin, la route se dégage et on reprend les commandes de la boîte via les petites palettes solidaires du volant. Les premières accélérations rappellent les caractéristiques du 2,2 litres Diesel : une puissance moyenne mais une belle ration de couple. Le résultat est logiquement un caractère ne favorisant pas le haut du compte-tours. Mais lorsque l'on reste entre 1500 et 3000 tr/min, les reprises s'avèrent étonnantes pour un engin pesant tout de même 1590 kg. Le 80 à 120 km/h est ainsi expédié en 4,3 secondes, réduisant les dépassements sur nationale au rang de simple formalité. Sur ces grandes routes ponctuées de courbes rapides, le SLK apparaît comme une petite GT, capable d'avaler des kilomètres sur un filet de gaz dans un confort que le vent vient à peine perturber.

Essai - Mercedes SLK250 CDI : la contradiction du Diesel

Pour peu qu'on lui demande gentiment, le SLK accepte de jouer les danseuses. Mais la boîte automatique et le couple du Diesel imposent de rester prudent. Sur le mouillé, l'ESP n'est pas de trop...


Un itinéraire plus sportif devrait donc venir à bout du roadster. Pourtant, lorsque les virages se font plus serrés, le SLK ne s'avère pas moins à l'aise. La direction hydraulique est un régal, communicative et précise. Le pack de conduite dynamique optionnel permet de profiter d'un bouton sport affermissant l'amortissement. La Mercedes se montre alors dynamique, précise et joueuse. Bien sûr, il ne s'agit pas d'une petite sportive essence, mais la position de conduite très reculée et la transmission de la puissance sur les roues arrière permettent de mettre un sourire sur le visage du conducteur. Et tant pis si on ne peut profiter des envoler musicales du V6 équipant le 350. Évidemment, à ce rythme, la consommation ne descend pas aussi bas qu'annoncé par Mercedes, mais les 10 l/100 km en conduite dynamique permettent d'envisager d'atteindre les 7 litres en étant raisonnable.

Entre tourisme et sport, le SLK 250 CDI a donc clairement choisi la balade, sans pour autant renoncer à se dégourdir les jantes de temps en temps. Le bloc Diesel n'est peut-être pas le plus recommandable des sportifs, mais il s'acquitte tout de même de sa tache en sachant se faire discret. Mission accomplie.