À son lancement, la nouvelle Clio sera commercialisée avec 4 moteurs : 2 essence (1.2 16v 75 ch et l’inédit TCE 90 ch décliné en deux niveaux de CO2) ainsi que deux diesels (dCi 75 ch et dCi 90 ch disponible en deux niveaux de CO2). Courant 2013 arrivera le TCE 120 ch, qui sera associé exclusivement à la boîte à double embrayage EDC. En revanche, n’espérez pas de moteur diesel plus puissant. Les responsables nous ont clairement indiqué que les clients ne le souhaitaient pas.

Essai vidéo - Renault Clio 4 : réussite partielle

Pour ce premier essai, nous avons choisi de privilégier non pas le volume des ventes mais la nouveauté à savoir le TCE 90 ch qui est le premier trois cylindres produit par Renault. D’une cylindrée de 900 cm3, il développe une puissance de 90 ch et un couple de 135 Nm à 2 500 tr/min dont 90 % est déjà exploitable dès 1 650 tr/min. Il est donc plus puissant que le 1.2 VTi de chez Peugeot, mais surtout il s’avère nettement plus agréable. Le bloc signé Renault émet toujours une sonorité caractéristique de ce type d’architecture mais celle-ci n’est pas trop entêtante et s’avère plutôt sympathique, ce qui n’est pas toujours le cas. Couplé à un turbo, ce moteur distille de bonnes accélérations qui permettent de s’extraire facilement du trafic de la ville. En usage routier, le 3 cylindres est convaincant, n’hésitant pas à monter dans les tours. Les reprises ne sont pas foudroyantes, mais suffisantes. En conduite plus dynamique, le 5e rapport est particulièrement long et il ne faudra pas hésiter à jouer du levier de vitesses en courbes. Au final, le TCE apparaît comme nettement plus plein que son rival direct qui est pénalisé par des saccades du moteur à chaque levé de pied.

Côté consommation, il est bien connu que les 3 cylindres ne sont pas forcément très sobres. C’est également vrai pour le TCE, puisque nous avons enregistré une moyenne avoisinant les 7,5 l/100 km. Toutefois, pour ceux qui considèrent ce critère comme essentiel, Renault a installé une touche « Eco » qui réduit le couple, joue sur la réponse à l'accélérateur et sur la gestion thermique. Renault annonce une baisse pouvant aller jusqu'à 10 %.


Un comportement mi-figue, mi-raisin

Essai vidéo - Renault Clio 4 : réussite partielle

Lors de la conception de cette nouvelle Clio, Renault a souhaité avant tout réduire son poids. C’est chose faite puisqu’elle pèse 100 kg de moins que la précédente pour les versions essence et les diesels sont plus légères de 50 kg.

Pas de réelle surprise sur la route où elle se montre comme à son habitude facile à prendre en mains et sécurisante. L’amortissement est plutôt efficace mais on est tout de même étonné de la sécheresse des suspensions qui ont tendance à taper notamment lors du passage des saignées. Étonnant chez Renault. La direction est 100 % nouvelle. Agréable à manier, notamment en ville: là, elle fait preuve d’une bonne assistance. On regrette tout de même une consistance insuffisante à notre goût notamment en courbes où elle n'est pas assez informative.


Globalement, cette Clio est plus dynamique que la précédente génération et démontre toutefois une vraie polyvalence que ce soit en ville ou sur longues distances. Néanmoins elle est légèrement en retrait par rapport à une Peugeot 208 qui est plus agile.