Une fois passées les présentations statiques et donc après avoir été séduit par cette ambiance chaleureuse de l’habitacle rehaussée par le nouvel éclairage d’ambiance, on prend ses marques pour constater que les prix tirés trouvent leur explication dans certaines qualités de plastique sur la console centrale ou encore dans le coffre. On oublie finalement assez vite la chose pour constater que l’assise haute de la précédente génération n’est plus qu’un souvenir. On trouve assez bien sa place au volant bien aidé par les sièges électriques haut de gamme optionnels de nos véhicules d'essai avant de lancer la mécanique qui a le bon goût de rester très discrète à l’intérieur.


Essai vidéo - Nouvelle Mercedes Classe B : profil bas pour ambitions en hausse

Premier constat, les 2 motorisations les plus puissantes (B200 156 ch et B200 Cdi 136 ch) sont à recommander tant les entrées de gamme peinent à tracter les 1400 kg de l’ensemble. Pour adopter une conduite sereine et économique, c’est étonnant mais il vaut mieux avoir un moteur puissant et coupleux qui offre de bonnes prestations à bas et moyen régime qu’un petit moteur dans lequel il faudra aller puiser les derniers chevaux pour doubler ou se relancer. Sur la B200 Cdi, le 1.8l turbo diesel 136 ch se montre alerte et malgré un petit claquement caractéristique à bas régime, il parvient à offrir un joli son dans l’habitacle. Il ne rechigne par à monter dans la zone rouge et, bien secondé par une boîte manuelle particulièrement agréable, il délivre un agrément de conduite bien adapté au comportement dynamique de la Classe B ligne Sport essayée.



Sur les superbes nationales autrichiennes serpentant dans la forêt, le châssis Sport révèle toute sa pertinence. Incontestablement, il apporte un plus en matière de comportement et se hisse au niveau des références françaises du segment, non pas des monospaces mais des compactes ! Parfaitement suspendue et équilibrée, la Classe B et son châssis Sport disponible sur les lignes Sport et Fascination (caisse abaissé de 15mm et suspension affermie à amortissement sélectif) réussit la gageure d’être confortable sur les chaussées dégradées et particulièrement rigoureuse en conduite musclée. Le train avant est réactif malgré une direction paramétrique à démultiplication variable spécifique qui manque de ressenti et de précision, on l’appréciera en ville lors des manœuvres. De son côté, le nouveau train arrière à 4 bras est le parfait complément de son homologue antérieur puisqu’il suit le mouvement sans jamais l’amplifier. À l’extrême limite, cette Classe B dont l'ESP bien calibré est déconnectable dévoile une tendance à glisser des 4 roues plutôt rassurante et, contrairement à la précédente Classe B plutôt ferme, cette nouvelle génération ne mérite que des éloges. Sur le châssis Confort, le tableau est moins idéal mais il est parfaitement cohérent avec une utilisation plus sage qui réclame plus de souplesse, ce qu’elle offre.


La boîte double embrayage qui ne sera disponible que durant le premier trimestre 2012 est de bonne facture, du niveau d’une DSG VW, et elle ne fâchera finalement que les plus sportifs qui pesteront encore et toujours contre une relative lenteur dans la descente des rapports. En résumé, elle contentera 98% de la clientèle qui oseront débourser 1950 € pour l'obtenir !

Essai vidéo - Nouvelle Mercedes Classe B : profil bas pour ambitions en hausse